Tickets indisponibles, foule devant les guichets et diktat des gardiens de parkings, Daïra d’Oran… le désordre, règne en maître des lieux

Tickets indisponibles, foule devant les guichets et diktat des gardiens de parkings, Daïra d’Oran… le désordre, règne en maître des lieux

La daïra d’Oran, ce chef-d’œuvre qu’on voit, désormais, sur toutes les photos qui illustrent la beauté d’El Bahia, est en train d’être ternie par une mauvaise gestion.

Cette structure, qui incarnait les nouvelles mesures d’allègement des procédures de délivrance des documents au sein des services de l’état civil, n’a finalement changé que le décor, puisque les mésaventures des citoyens devant les guichets font toujours partie de l’ambiance.

Interrogé sur le désordre qui règne dans l’enceinte de l’imposante daïra, une préposée au guichet a, sans hésiter, pointé les citoyens du doigt: «Comme vous le voyez, l’ambiance est tous les jours comme ça, les citoyens ne veulent pas suivre les consignes, ils préfèrent se rassembler tous devant le guichet, alors qu’en prenant le ticket, l’appareil affichera le numéro et tout fonctionnera sans tracas, mais qu’est-ce que vous voulez que je vous dise! Ils se sont habitués à l’anarchie», dira-t-elle.

Mais à notre grande surprise, quand on s’est dirigé vers l’appareil, on était surpris de ne trouver aucun ticket pour les 3 principaux guichets, en l’occurrence, celui de la carte d’identité, de la carte grise et du permis de conduire. L’agent qui était en place nous a confirmé: «La formule des tickets n’est plus pratiquée, on optera prochainement pour un autre système».

Mais entretemps, le désordre est le seul mot d’ordre dans la plus grande daïra du pays. Notamment, avec le rush quotidien enregistré dans les lieux. Justement, ce désordre commence à l’extérieur de l’infrastructure, où les automobilistes sont soumis au diktat des gardiens de parkings qui se sont autoproclamés propriétaires des rares lieux de stationnement qui existent dans ce lieu.

Pour un citoyen accompagné de sa famille: «ce n’est pas normal qu’on réalise une si grande infrastructure, censée accueillir quotidiennement des milliers de citoyens, sans penser à mettre en place un parking qui peut contenir les voitures des usagers qui sollicitent la daïra, de plus l’absence d’une passerelle pénalise énormément les piétons».

Il y a lieu de rappeler que les responsables locaux ont tardivement réagi à cette situation encombrante, en déracinant des arbres centenaires pour y aménager sur place un parking qui va se situer du côté de la météo, en face de la daïra, alors que le terrain tout près de la structure est vacant. Encore une fois, ce joyau risque d’être dégradé par la mauvaise gestion. «Le chef de la daïra est appelé à sortir de son bureau pour faire un tour à travers les guichets, j’en suis sûr qu’il n’est pas au courant de ce qui se passe au rez-de-chaussée», nous dira une vieille dame.

Jalil M