Placé sous le haut patronage du Président de la République, le deuxième congrès international sur les TICs a démarré, hier, a l’hôtel Sheraton d’Oran.
Le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, en collaboration avec l’Union nationale des scientifiques et technologues algériens, managent cet évènement marqué par la présence outre de M. Moussa Benhammadi, ministre en charge du secteur, de M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, de M. Nacer Mehal, ministre de l’Information, de nombreux spécialistes et experts du continent africain et européens avec, bien sûr, une participation en force des institutions et organismes nationaux intervenant dans le domaine des TICs.
Notons que lors de la cérémonie d’ouverture durant laquelle les ministres algériens ont pris la parole M. Hamadoun Touré, secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications, a, en duplex, à partir de Genève, siège de l’organisation adressé « en live » un message aux participants rappelant l’importance des TICs dans la réduction de la fracture numérique dans le continent africain et rendu un hommage aux efforts de l’Algérie qui active de façon soutenue dans différents espaces liés au développement des TICs en Afrique.
L’un des premiers objectifs attendus de cet évènement international est de sortir « avec des résultats et des recommandations qui œuvrent à la réduction de la fracture numérique entre le continent africain et le reste de la planète, d’une part, et, aussi, à l’intérieur même du continent d’autre part, a indiqué Moussa Benhammadi qui a souligné l’importance du NEPAD (le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique) un projet de développement qui a été initié entre autre, rappelons-le, par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux côtés de plusieurs Chefs d’Etat, Thabo Mbeki, (République sud-africaine), Abdoulaye Wade (Sénégal), Olusegun Obasanjo (Nigeria), et Hosni Moubarak (Egypte).

Le ministre a longuement insisté sur la nécessaire coopération entre les Etats et gouvernements africains dans ce défi du troisième millénaire où les mutations technologiques ont pris l’apparence de véritables révolutions cycliques. Se donner les moyens matériels, et, surtout, humain pour maîtriser cette nouvelle donne. En fait, le facteur humain est au centre de tout processus d’adaptation, de transformation, et, de maîtrise technologique. Cette vérité a été aussi bien soulignée par Moussa Benhammadi que par Nacer Mehal qui a « plaidé » pour une coopération permanente entre le Sud et le Nord, mais, aussi, à l’intérieur même du continent africain pour réduire l’inégalité numérique et permettre à tous de tirer bienfait des apports technologiques. Abdelkader Messahel fera, d’ailleurs, une intervention remarquable sur « la place des TICs dans la stratégie et les programmes du NEPAD » rappelant que « dès la phase d’élaboration de l’initiative du NEPAD durant le dernier trimestre de 2000, et, début 2001, le président algérien et ses pairs initiateurs du NEPAD ont décidé d’accorder la priorité la plus immédiate au deux domaines fondamentaux : les TICs et la lutte contre les pandémies du sida, du paludisme et de la tuberculose ».
Les TICs, technologies de l’information et de la communication, sont d’une importance vitale pour l’ensemble des sociétés humaines, à fortiori, africaines confrontées a des handicaps multiformes qui vont des impératifs les plus « prosaïques » tels l’eau, la santé, l’éducation qu’à des problèmes majeurs qui menacent l’Afrique dans ses fondements mêmes. Il n’est un secret pour personne qu’à la base de tout savoir, de toute connaissance c’est la « petite information » qui fait office d’étincelle à partir de laquelle tout s’enclenche : au niveau de l’école par un accès facile au savoir universel mais aussi dans la sphère économiques en dotant la PMI/PME d’outils et de bases de données qui lui permettent de mieux négocier ses avantages sur le marché local, régional voire international.
En filigrane, la problématique de la bonne gouvernance qui donne un cadre « philosophique » à toutes les démarches techniques dont la finalité a été régulièrement soulignée par le Président de la République : « permettre à une prise de conscience, la plus large possible, et, des mesures opérationnelles pour mettre les nouvelles technologies de l’information et de la communication au service de l’épanouissement de la jeunesse, de la mise à niveau du tissus industriel, de la modernisation de l’agriculture et la réappropriation du patrimoine culturel et civilisationnel. »
L’Algérie avance à pas de géant dans le domaine dans le domaine des TICs. Ce congrès international, qui se poursuit, aujourd’hui, pour prendre fin demain est, bien évidemment, une opportunité de grande importance pour notre pays d’évaluer à travers le regards des experts nationaux et étrangers le plan e-Algérie qui vise à basculer a « court » terme toutes les catégories de la société dans un espace informatique où des services « en ligne » tels l’état civil, les impôts et la justice finiront avec les tracasseries bureaucratiques imposées par la version « papier » dans la plupart des institutions. L’université et de nombreuses autres institutions offrent déjà un service en ligne.
l Avec 65.000 km, l’Algérie est tout simplement le pays qui dispose du plus grand réseau de fibre optique dans la région… Le programme d’appui à la relance économique ainsi que l’actuel programme quinquennal accordent une place de choix à l’approfondissement dans l’utilisation des TICs. Cet intérêt des plus hautes autorités de l’Etat se manifeste aussi à l’échelle continentale quand Alger a accueilli en 2009 la 3e conférence africaine sur les sciences et technologies spatiales au service du développement durable où quand elle participe de façon active au « Programme pour le développement des infrastructures « dont le document de base a été adopté à Kampala par l’Union africaine en juillet dernier ou au « Plan d’action africain 2010/2015 « qui met les TICs au centre des projets à réaliser en priorité.
M. Azeddine Oussedik, participant à ce congrès, a, d’ailleurs, présenté une communication dans laquelle, en sa qualité de directeur général de l’Agence spatiale algérienne, a mis en exergue, avec photos satellites à l’appui tout le capital pratique et opérationnel que l’on peut tirer des satellites qui prennent des clichés de haute résolution à différente partie de la terre et aident les décideurs à prendre des mesures immédiates et efficaces en cas de catastrophes naturelles par exemple.
A titre, d’illustration il existe des projets communs qui lient l’Algérie avec des pays d’Afrique permettant d’utiliser les TICs pour faire face aux menaces acridiennes, aux inondations, etc. de même que l’Algérie est fortement impliqué dans la concrétisation de la liaison par fibre optique d’Alger à Lagos. Une projet structurant considéré par tous comme « un exemple de l’intégration sous-régional » puisqu’il va lier l’Afrique de l’Ouest à l’Afrique du Nord grâce au parachèvement de la Transsaharienne, du gazoduc et de la ligne fibre optique.
Une présence permanente de l’Algérie dans le continent africain quand elle n’est pas initiatrice de projets « innovants » et porteurs. C’est en reconnaissance de ces efforts que le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a été désigné en tant que membre du sous-comité des huit Chefs d’Etat de l’Union africaine chargés de donner une impulsion aux projets d’infrastructures en Afrique. Ce comité aura à défendre auprès de la communauté internationale et des institutions financières les grands projets structurants sur tous les volets d’infrastructures diversifiant et interconnectant l’économie africaine.
M. Koursi
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Des ministres et des personnalités africaines ont souligné, à l’occasion de la 2Eédition du congrès international sur les stratégies des TIC ouverte hier, à Oran, la nécessité de développer un marché régional des TIC en Afrique.
Le ministre tunisien des technologies de la communication, M. Nacer Amar, a expliqué que le développement d’un marché des TIC dans le cadre d’un partenariat et de coopération permettra de renforcer l’interconnexion aux réseaux de communication et d’information numérique.
Dans son intervention lors cette rencontre internationale, il a ajouté que ces technologies constituent l’un des outils permettant de valoriser la coopération et le partenariat africo-africains dans plusieurs secteurs vitaux.
M. Nacer Amar a rappelé que la coopération effective entre les pays africains nécessite, essentiellement, une véritable complémentarité dans le domaine des TIC et leur utilisation, à travers l’échange d’informations sur les stratégies de développement de ce domaine et la concrétisation de projets africains communs.
De son côté, le ministre marocain de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, M. Ahmed Reda Chami a souligné l’importance de la coopération et du partenariat dans ce domaine en Afrique. « Les TIC sont devenues des moteurs dynamiques sur lesquels se basent les systèmes économiques et le développement social global », a-t-il dit.
M. Chami a également abordé l’importance du développement des TIC dans la protection et la sécurisation des informations et les avantages qu’offre la révolution numérique sur le plan de l’amélioration de la qualité du service public.
Le ministre mauritanien du Travail, de la Formation professionnelle et des Technologies nouvelles, M. Mohamed Ould Khouna a estimé de son côté, que le développement des TIC est devenu l’un des importants outils stratégiques pour la lutte contre le sous-développement et pour le soutien du développement global.
La coopération et le partenariat dans ce domaine exigent le renforcement et le développement des infrastructures de base dans les pays du continent, a-t-il relevé.
Pour sa part, le SG de l’organisation internationale des communications, M. Hamadoun Touré a expliqué, dans une vidéoconférence en directe de Genève, que l’Afrique dispose de grandes possibilités de développement d’un marché dans le domaine des TIC.
Le continent a concrétisé d’énormes avancées dans ce secteur, a-t-il dit, citant le taux en hausse des utilisateurs de la téléphonie mobile en Afrique (40% de la population), et de la pénétration de l’internet. Il a aussi appelé à placer les TIC au centre des programmes de développement.
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8 panels et ateliers
Les travaux du congrès sont pensés sous la forme de huit panels et d’ateliers : « les TICs pour la réduction de la fracture numérique », « les stratégies et gouvernance des TICs », « sécurité et applications », « contenus et services « les services au citoyen » et « le télé-enseignement » « la promotion de la coopération interafricaine », », « les opérateurs, moteur du développement des TICs », immédiatement à la fin de la plénière marqué par le discours inaugural du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, du ministre de l’Information en présence de plusieurs homologues de pays participants (Mali, Maroc, Libye, Tunisie, Sénégal, Tchad…) les participants ont entamé les travaux avec des communications marqués par un haut niveau technique de l’appréciation même du secrétaire général de l’UIT qui a adressé a partir de Genève, en duplex, un message d’encouragement.
Des communications présentées, on peut citer Robert Fogiel, directeur de Intel World Ahead Program, « l’impact des TICs sur l’amélioration de la compétitivité économique», Malik Si Mohamed, chef de cabinet du CNES, « opportunités des TICs sur le rattrapage économiques dans les pays émergents », Rabah Hadid « Le NEPAD », Azzedine Oussedik «projet de constellation africaine de satellites d’observation de la terre ». Notons que demain, dernier jour des congrès, deux ateliers vont se constituer pour se pencher sur deux thèmes : « la monétique et le e-commerce » et l’autre au « service public et les contenus ».
M. K.
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M. Benhamadi : Le développement des TIC, condition pour réaliser les objectifs de développement du millénaire en Afrique
Le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, M. Moussa Benhamadi, a affirmé, que le développement des technologies de l’information et de la communication (TIC) est une condition essentielle pour réaliser les objectifs de développement du millénaire (OMD) en Afrique.
M. Benhamadi a souligné, dans son intervention que l’amélioration de ce domaine est l’un des défis qui se posent avec grande acuité la relance du développement et l’amélioration des conditions de vie des peuples d’Afrique.
Il a estimé que la coopération internationale et continentale dans le domaine des technologies de l’information et de la communication ne peut être concrétisée si une grande attention ne sera pas accordé au potentiel humain et aux questions de transfert de technologies, en notant que la préoccupation actuelle consiste à œuvrer pour réduire l’écart numérique que connait l’Afrique vis à vis des autres continents et entre ses pays.
M. Benhamadi a souligné l’importance de la solidarité et de la coopération entre les gouvernements pour combler cet écart numérique et réaliser un développement harmonieux, juste et équitable pour tous, dans le sillage du respect du principe de l’égalité, de la pluralité linguistique et culturelle des peuples et la préservation du legs culturel.
Le ministre a abordé, à l’occasion, l’expérience algérienne dans la consécration de la société de l’information ainsi que la mise en place d’une économie fondée sur le savoir et à travers des actions concrètes basées sur la généralisation de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication et leur mise au centre des opérations de modernisation de l’administration et partie intégrante des programmes de développement global et durable.
Il a mis en valeur, dans ce cadre, le projet de réalisation de voies rapides d’information telles que la création d’un réseau de fibre optique qui reliera à l’avenir Alger et Abuja (Nigéria), ainsi qu’une véritable base de soutien capable de transférer des informations très rapidement, et l’opération de fixation sur orbite du satellite « RASCOM » qui sert à renforcer les potentialités de communication africaines.
Abordant les opérations concrétisées à l’échelle nationale, le ministre a indiqué que l’Algérie dispose actuellement d’un réseau de fibre optique d’une longueur d’environ 62.000 kilomètres, qui est l’un des plus grands réseaux au niveau régional.
Il a ajouté dans le même contexte que le projet de fibre optique du nord au sud a été intégré dans le cadre du projet transaharien, en expliquant que les deux projets sont complémentaires et s’insèrent, tout comme le projet de gazoduc reliant l’Algérie à Lagos, dans le cadre de la réalisation des objectifs inscrits dans l’initiative du NEPAD en Afrique.
M. Benhamadi a également abordé la grande ouverture sur les réseaux de téléphonie et d’Internet que connait l’Algérie, en indiquant que le pays est en phase d’installer, dans les prochains mois, une troisième ligne maritime avec l’Europe qui sera réalisée entre Oran et l’Espagne. Il a aussi souligné l’importance de l’établissement d’un réseau de fibre optique suivant le tracé de l’autoroute est-ouest, y voyant un « renforcement du processus d’édification du Maghreb arabe ». D’autre part, le ministre a estimé que les organismes internationaux de classement des pays en matière d’efforts de développement des technologies de l’information et de la communication « ont rarement rendu justice à notre pays dans l’évaluation, bien que les résultats réalisés en Algérie sont dignes de cela, à l’instar du projet de programme de E-Algérie et de modernisation des infrastructures et des efforts aux niveaux structurel, législatif et humain ».
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Le ministre de la Communication plaide pour une coopération Sud-Sud « très forte »
Le ministre de la Communication, M. Nacer Mehal, a plaidé hier pour une coopération Sud-Sud « très forte » pour développer le secteur des TIC et réduire la fracture numérique.
Le ministre a souligné que le problème du financement des TIC se pose « avec acuité » pour les pays africains et le fossé existant entre ces pays et le monde occidental « ne cesse de s’aggraver ».
« Pour cela, il est nécessaire d’établir une coopération Sud-Sud très forte, non seulement entre les pays africains mais aussi avec l’Asie et l’Amérique latine », a-t-il soutenu. M. Mehal a considéré que le développement des TIC et du vecteur de la communication englobant tous les médias est « un défi immense à relever par les pays africains », appelant à cette occasion à « la création de passerelles entre les deux secteurs ».
Dans ce sens, il a proposé un débat au niveau de l’Union africaine autour de l’amélioration des TIC et du secteur de la communication.
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M. Messahel souligne l’importance accordée par l’Algérie aux TIC dans le cadre du NEPAD
Le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a souligné hier à Oran, l’importance accordée par l’Algérie aux TIC dans le cadre des programmes du NEPAD. « Dans le cadre de l’élaboration des programmes du NEPAD, et en particulier de leur composante concernant les infrastructures, l’Algérie a toujours veillé à donner aux TIC un profil privilégié », a indiqué le ministre.
Dans ce sens, M. Messahel a cité le cas du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PDIA) dont le document de base a été adopté à Kampala au sommet de l’UA en juillet dernier. « Il s’agit du programme à long terme qui décline les objectifs et politiques à mettre en œuvre d’ici à 2030 », a-t-il précisé. « L’Algérie a participé aussi au programme plus détaillé, le plan d’action africain 2010-2015, qui porte essentiellement sur les infrastructures et dont le volet TIC est particulièrement riche en projets ayant fait l’objet d’une maturation qui en ont fait des projets bancables et réalisables à court terme » a également indiqué le ministre. D’autre part, M. Messahel a rappelé que l »Algérie appuie ces divers programmes.
« L’Algerie est impliquée de manière très active à la concrétisation de la liaison par fibre optique Alger-Zinder-Lagos qui aura un impact de très grande portée sur la connectivité dans une vaste zone de notre continent », a-t-il précisé. M. Messahel a estimé que « ce n’est pas un hasard si le Président Bouteflika a été, en juillet dernier, désigné en tant que membre du sous-comité de huit Chefs d’Etat de l’UA chargés de donner une impulsion particulière aux projets d’infrastructures en Afrique, y compris ceux concernant les TIC ». « Ce comité aura à défendre auprès de la Communauté internationale et des institutions financières appropriées les grands projets structurants sur les volets d’infrastructures indispensables à la diversification des économies africaines et à l’intégration régionale et continentale », a-t-il poursuivi.
Evoquant la stratégie nationale en matière des TIC, M. Messahel a souligné que « la conviction profonde et les multiples appels que le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a exprimés tant en Algérie que dans les fora internationaux ont toujours visé une prise de conscience, la plus large possible et des mesures opérationnelles pour mettre les TIC au service de l’épanouissement de notre jeunesse, de la mise à niveau de notre tissu industriel, de la modernisation de notre agriculture et de la réappropriation de notre patrimoine culturel et civilisationnel ».
« Les applications des NTIC se traduisent par un impact direct sur l’amélioration de l’accès à des services sociaux de base de qualité, à une meilleure performance des appareils administratifs et économique, en un mot, à une gouvernance au niveau national et local plus efficiente », a indiqué M. Messahel qui a rappelé que le Président Bouteflika » a toujours placé les TIC au centre de son œuvre de réforme et de modernisation de l’Algérie ».
APS
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L’ouverture du capital d’Algérie Télécom « n’est plus d’actualité », affirme le ministre de la Poste et des TIC
Le ministre de la Poste et des TIC, M. Moussa Benhamadi, a déclaré, hier à Oran, que la question de l’ouverture du capital d’Algérie Télécom (AT) « n’est plus d’actualité ». « L’Algérie n’a plus besoin d’aller à l’ouverture du capital d’AT car elle (l’entreprise) dispose des moyens financiers et du management requis à la faveur des programmes de restructuration et de l’ouverture sur les tous les partenaires pour contribuer à l’amélioration de ce management », a précisé le ministre lors d’une conférence de presse en marge de la 2e Congrès international sur les TIC. Concernant le rachat de l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy par l’Algérie, le ministre a indiqué que cette question a été abordée clairement par le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, rappelant qu’un avis d’appel d’offres international a été lancé pour choisir l’organisme devant évaluer le prix de vente. « Le statut et la forme que prendra Djezzy, une fois racheté, seront précisés par le gouvernement », a-t-il ajouté. Il a également évoqué le cas de « Lacom », filiale d’OTA (Orascom Télécoms Algérie) spécialisée dans la téléphonie fixe qui a cessé ses activités. « Les dettes de cette entreprise ont été estimées à 300 millions de dinars. Elles représentent des prestations assurées par Algérie Télécom, les charges impayées de l’ARTP et de la CNAS », a-t-il déclaré. Interrogé sur le manque de liquidités rencontré au niveau de différentes postes du pays, M. Moussa Benhamadi a estimé que ce problème s’explique par plusieurs facteurs comme le virement des salaires des travailleurs durant la même période, l’absence d’une culture d’épargne des citoyens et enfin le non recours à d’autres modes de paiement lors des différentes transactions. « Il est nécessaire d’encourager les usagers à utiliser d’autres modes de paiement autres que l’argent liquide. Un effort sera déployé pour généraliser la carte de paiement car, sur les 11 millions de détenteurs de comptes postaux seuls 6 millions disposent de cartes », a-t-il précisé, ajoutant qu’un projet d’installation de terminaux de paiement électronique est en cours d’étude. Concernant la question des détournements enregistrés dans plusieurs agences postales, le ministre a souligné que « des dispositions ont été prises pour enrayer ce phénomène, notamment par des audits et des contrôles systématiques de toutes les opérations financières ». « Toutefois, a-t-il dit, ce phénomène sera réglé avec la généralisation des modes de paiement électronique ». Le ministre a également évoqué le projet de création d’un observatoire de la poste et des TIC, qui sera « une sorte de site d’information auquel prendront part divers acteurs dont la presse et des représentants de la société civile pour suivre le règlement des anomalies et autres dysfonctionnements signalés par les usagers ». Il a souligné la nécessité « d’une meilleure proximité » des services postaux du citoyen, par l’ouverture de bureaux au niveau des cités d’habitation et la relance sous « une nouvelle forme » du programme d’un ordinateur par famille. « Nous allons définir des secteurs prioritaires pour bénéficier de ce programme. Le premier retenu est celui du secteur de l’éducation nationale. Notre nouvelle démarche ne consistera pas à impliquer seulement le citoyen, comme dans le passé, mais plusieurs partenaires comme les constructeurs, les assembleurs et les importateurs de PC », a-t-il précisé. M. Benhamadi a annoncé que son ministère compte mettre en place un fonds de solidarité numérique pour développer l’utilisation des TIC. « Une première enveloppe de 6 milliards de dinars est déjà disponible pour alimenter ce fonds », a-t-il assuré.