Tibunal de Boumerdès: de l’acquittement à 6 ans de prison contre 36 personnes accusées de terrorisme

Tibunal de Boumerdès: de l’acquittement à 6 ans de prison contre 36 personnes accusées de terrorisme

Le tribunal criminel près de la Cour de Boumerdès a prononcé vendredi son jugement allant de l’acquittement à 6 ans de prison ferme à l’encontre de 36 accusés dans une affaire d’adhésion à un groupe terroriste et l’apologie du terrorisme, a indiqué samedi l’Aps.

Ainsi, 16 mis en cause ont bénéficié de l’acquittement dans cette affaire et 20 autres ont écopé d’une année à 6 ans de prison ferme lors du procès qui a duré trois jours. Les mis en cause dont 8 sont en état de fuite ont été poursuivis entre autre pour « adhésion à un groupe terroriste armé activant à l’étranger », « tentative d’adhésion à un groupe terroriste armé activant à l’étranger », « apologie, encouragement et financement d’actes terroristes et de saccage », « apologie à travers la diffusion de brochures et imprimés », possession d’armes de 4e catégorie sans autorisation », « dissimulation des éléments matériels du crime » et « non dénonciation ».

Deux femmes en Turquie

Selon les faits rapportés durant l’audience, l’affaire a été révélée le 15 novembre 2015, lorsque le père d’une jeune étudiante a signalé aux services de police de Boudouaou (Boumerdes) la disparition de sa fille au moment même où la disparition d’une autre femme était signalée par son époux.

Suite à ces deux plaintes, les services de sécurité ont déclenché une enquête qui a permis, selon les mêmes faits, de déterminer le lieu où se trouvaient ces deux femmes, en dehors de l’Algérie, plus précisément en Turquie.

Ces deux femmes ont été enrôlées par des inconnus en vue de rallier l’une des organisations terroristes en Syrie, selon les griefs retenus contre elles.

Le lieu de ces deux femmes a été déterminé, selon les mêmes faits, grâce à la surveillance des réseaux sociaux.

Il tente d’enrôler à partir de la Syrie

Les investigations ont également permis de découvrir d’autres contacts douteux ayant été établis entre un nombre de personnes impliquées dans l’affaire avec d’autres mis en cause, à leur tête le dénommé « M. Mohamed », dit « Abou Maram » -le cerveau du groupe-, qui activait au sein de l’organisation terroriste Daech, où l’enquête a abouti à l’arrestation des prévenus cités dans l‘affaire.

Le mis en cause « Abou Maram », qui a laissé 4 filles et sa femme à Alger, répudiée alors qu’elle purgeait sa peine pour non-dénonciation, avait rejoint en 2014 l’organisation terroriste de Daech en Syrie et tentait d’enrôler des algériens sur la toile par le biais d’intermédiaires en Algérie.

Lors de leurs auditions qui se sont déroulées mercredi et jeudi, les prévenus ont nié toutes les accusations retenues contre eux.

Le procureur de la République avait  requis des peines allant de 3 à 20 ans de prison ferme contre 36 accusés dont 8 femmes issues d’Alger, Boumerdes, Tizi Ouzou, Bejaia et Oran.