Tibéhirine : Sarkozy souhaite que la justice fasse son travail

Tibéhirine : Sarkozy souhaite que la justice fasse son travail

A la suite de révélations sur le massacre des sept moines français de Tibéhirine en Algérie qui ferait état d’une « bavure » de l’armée algérienne, Nicolas Sarkozy a souhaité lundi 6 juillet que la justice « aille jusqu’au bout de son travail ».

Interrogé à l’issue d’un sommet franco-britannique à Evian en Haute-Savoie sur le témoignage de l’ancien attaché militaire français à Alger devant le juge antiterroriste, Marc Trevidic, il a déclaré « laissons la justice faire son travail ».



« Il y a un juge d’instruction qui est en charge de ce dossier, la justice est saisie. Les déclarations de ce témoin ont été faites devant un juge », avait-il précisé au préalable.

« Un drame » qui l’avait « bouleversé »

« Que puis-je dire maintenant, si ce n’est compliquer le travail de la justice? Et on verra à l’issue de cette instruction ce qu’il en sera. Que la justice (…) aille jusqu’au bout de son travail, je n’ai pas d’autres commentaires à faire », a conclu le chef de l’Etat.

Nicolas Sarkozy a rappelé que ce « drame (…) (l)’avait bouleversé » et qu’il s’était lui-même rendu sur place à l’époque, au printemps 1996.

Selon le témoignage de François Buchwalter, un général à la retraite, les moines ont été tués dans un raid d’hélicoptères militaires alors qu’ils se trouvaient dans ce qui semblait être un bivouac de djihadistes.

L’avocat des parties civiles, Me Patrick Baudouin, a estimé que ce témoignage constituait la preuve qu’il y avait eu « dissimulation de la part des autorités algériennes et certainement de la part des autorités françaises » sur les circonstances de la mort des sept religieux français.

Pendant longtemps le massacre des moines a été imputé à un groupe islamiste.