Tiaret: Le projet de la faculté de médecine toujours sur papier

Tiaret: Le projet de la faculté de médecine toujours sur papier
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 El-Houari Dilmi

Tiaret: Le projet de la faculté de médecine toujours sur papier
Plusieurs mois après l’installation par le wali d’une commission mixte composée de représentants locaux du ministère de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur, chargée du projet de la faculté de médecine, rien ne profile encore à l’horizon, s’inquiètent les professionnels de la santé dans la capitale des Hauts-Plateaux de l’Ouest.

En effet, le projet, dont le dossier a été ficelé depuis plusieurs mois déjà, est toujours en attente d’une «approbation au niveau central », selon la direction locale de la santé. Tout le monde à Tiaret craint que le projet de la faculté de médecine de l’université «Ibn Khaldoun» de Tiaret ne verra pas le jour, à l’image de la raffinerie de pétrole dont le projet a été, lui aussi, gelé faute de moyens financiers mais pas «annulé» selon le PDG de Sonatrach.

Il y a une année exactement, fin septembre 2017, le vice-recteur de l’université de Tiaret, chargé de la formation supérieure des 1er et 2ème cycles, la formation continue et les diplômes, et la formation supérieure de graduation, avait indiqué que le projet de la faculté de médecine avait été bel et bien gelé «mais pas annulé» . Le même responsable avait expliqué que le projet de la faculté de médecine est «ficelé et déposé auprès des ministères concernés ; nous avons espoir que le gel de ce projet soit bientôt levé» avait-il ajouté.

Mais sur le terrain cahoteux de la réalité, le projet de la faculté de médecine est toujours en attente de la levée du gel et de l’aval du ministère de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique et le ministère de la Santé pour commencer les travaux, comme cela est revendiqué à cor et à cri par les responsables, élus locaux et citoyens pour permettre l’érection de l’établissement public hospitalier «Youcef Damardji», l’un des plus grands en Oranie, en centre hospitalo-universitaire (CHU), et améliorer, du coup, le niveau de la prise en charge médicale dans une wilaya qui compte plus d’un million d’habitants, sans parler des localités voisines qui continuent à surcharger les structures sanitaires de la wilaya de Tiaret.

Le secteur de la santé, dans la capitale du Sersou, compte, selon un dernier rapport de la direction de wilaya, daté de 2016, 68 polycliniques, 162 unités médicales et 22 salles de soins, outre les EPSP (établissements de proximité de santé publique), implantés à Tiaret, Rahouia, Aîn-Kermès, Aïin-Dheb, Aïn-Hadid, et K’sar-Chellala avec 141 salles de soins et 07 structures de santé.

Le secteur privé compte, quant à lui, une clinique de 36 lits, 1 centre d’hémodialyse avec 14 générateurs ainsi que 9 unités de transport sanitaire, répartis sur les communes de Tiaret, Ksar-Chellala, Rahouia, Naima, et Z’malet Emir Abdelkader. La wilaya de Tiaret compte également 4 unités privées de vente en gros de produits pharmaceutiques et 1 unité de production de médicaments à Mellakou.