Tiaret: Le plan anti-inondations à l’épreuve

Tiaret: Le plan anti-inondations à l’épreuve

El-Houari Dilmi

Tiaret: Le plan anti-inondations à l’épreuve

La saison des pluies n’est pas encore installée que, déjà, plusieurs communes se sont noyées dans un verre d’eau, y compris le chef-lieu de wilaya.

En effet, les éléments de la Protection civile ont effectué depuis le 1er septembre dernier plus de 100 interventions à travers tout le territoire de la wilaya, sans parler des familles sinistrées ou évacuées. Et pour conjurer les risques d’inondations, les autorités locales planchent depuis plusieurs années sur un plan anti-inondations sans arriver vraiment à le concrétiser sur le terrain cahoteux de la réalité, et cela pour moult raisons. Pourtant la capitale des Hauts-Plateaux de l’Ouest cumule plusieurs expériences malheureuses en matière d’inondations, comme celles meurtrières du début des années soixante-dix, ou encore celles de «Oued Mechti» dans la commune de Rechaïga où le débordement de l’oued de son lit a fait pas moins de dix morts. A Tiaret-ville, des quartiers entiers sont sous la menace permanente des inondations, surtout ceux situés en contrebas de la vieille ville. Et pour tenter de protéger la wilaya contre ce risque majeur, une enveloppe de 8,2 milliards de centimes a été dégagée. Les services techniques compétents travaillent actuellement à recenser les différents points noirs, jugés à risque d’inondations. Jusqu’à aujourd’hui, une trentaine de points, jugés « dangereux » en cas de fortes pluies ont été déjà été recensés, selon la commune de Tiaret.

Selon la même source, des travaux seront prochainement entamés pour la reprise de certains tronçons du réseau d’assainissement avec la pose de nouveaux collecteurs et d’avaloirs à même d’assurer un bon écoulement des eaux de pluie, surtout que cet hiver s’annonce particulièrement pluvieux, selon les prévisionnistes de la station météorologique de Aïn Bouchekif. Parallèlement à ces travaux, de nombreuses constructions érigées sur les lits ou à la lisière des oueds seront éradiquées, comme dans les communes de Aïn Dheb, Médrissa ou Tousnina, déjà frappées par le passé par des inondations meurtrières. A noter que le réseau hydrologique de la wilaya est d’une longueur de près de 2 000 km dont près de 900 constitués d’oueds permanents comme l’Oued Touil, Oued Mina et Nahr Ouassel et plus de 1000 pour les oueds intermittents, avec une moyenne de 400 à 420 millimètres de précipitations par an.