Tiaret : La colère des habitants de «Bounoual»

Tiaret : La colère des habitants de «Bounoual»

El-Houari Dilmi

Tiaret : La colère des habitants de «Bounoual»
     Plusieurs centaines d’habitants du douar « Bounoual » relevant de la commune de Takhmaret, à quelque 90 kilomètres au sud-ouest de Tiaret, ont observé un sit-in de protestation pour appuyer une série de revendications.
En effet, interpellant les autorités locales, les citoyens du village « Bounoual », distant de 17 kilomètres du chef-lieu de commune Takhmaret, ont barré la route N° 14 reliant Tiaret à Mascara, protestant surtout contre le manque d’eau potable, la dégradation du réseau d’assainissement et l’absence de gaz de ville, malgré l’achèvement des travaux de raccordement au réseau depuis plus de deux années.
Forte de près de 10.000 âmes, la population du douar de « Bounoual » se plaint également de l’état de dégradation avancé des deux écoles primaires du village, mais aussi et surtout de l’absence d’un collège obligeant les élèves à parcourir 35 kilomètres par jour pour rejoindre le CEM le plus proche, à Takhmaret.

35 kilomètrespour aller à l’école

Dans une lettre de protestation adressée aux élus locaux et au premier responsable de la wilaya, les villageois du douar « Bounoual » mettent en garde contre la déperdition scolaire dans le palier du primaire en raison des conditions de scolarisation très difficiles, à commencer par l’absence de chauffage, mais aussi l’éloignement du collège obligeant de nombreux parents à interrompre la scolarité de leurs enfants, notamment pour les filles. « J’ai deux filles de 13 et 14 ans qui font 35 kilomètres par jour pour rejoindre le CEM à Takhmaret, cela me coûte cher en plus du mouron que je me fais en raison du risque encouru quotidiennement par mes filles », se plaint un villageois.

L’état très dégradé du réseau routier reliant le douar de « Bounoual » à la commune de Takhmaret, et l’absence d’éclairage public, sont les autres motifs de colère des villageois qui se disent attendre les promesses des autorités locales, restées « creuses » depuis plus d’une décennie.