À la barre, Mansour a reconnu les faits avouant, pour sa défense, avoir agi sous l’effet d’une grande colère.
La cour d’assises de Tiaret a condamné, ce mardi, B. Mansour, 50 ans, à 20 ans de réclusion criminelle, pour avoir assassiné, au début de juillet 2015, son frère B. Hocine, son aîné d’un an, et ses deux fils Mohamed et Hichem, âgés de 21 et 22 ans. Le drame, vécu par la localité de Layoune, dans la wilaya de Tissemsilt, est survenu suite à de perpétuelles querelles entre les deux frères autour de questions d’héritage.
En cet après-midi ramadhanesque, le prévenu a fait usage de son fusil à pompe, dont il a bénéficié, à l’instar de ses frères, dans le cadre de la lutte antiterroriste, pour commettre ce triple crime. À la barre, Mansour a reconnu les faits avouant, pour sa défense, avoir agi sous l’effet d’une grande colère.
Appelés à témoigner, ses deux autres frères, sa mère et son épouse ont témoigné en sa faveur tout en insistant sur le fait que le défunt Hocine le malmenait sans cesse. Mais, la veuve de l’une des jeunes victimes, Hichem en l’occurrence, décrira tout autrement la personnalité du meurtrier qui a ôté la vie à son époux qui venait à peine de se marier et qui n’avait même pas l’occasion de connaître ce bébé qu’elle portait au moment de sa mort. “Loin d’être un monstre, le prévenu laisse entendre la voix de l’archaïsme, de l’égoïsme et de l’obsession matérialiste”, dira maître Bouras, avocat de la partie civile qui maintient qu’il n’y a rien de plus terrible et de plus ignominieux que d’exterminer tout une famille en quelques secondes. Dans son réquisitoire, l’avocat général n’a trouvé aucune circonstance atténuante à l’accusé.
Confirmant l’assassinat de Hocine et ses deux enfants avec préméditation et guet-apens, il soulignera que le meurtre est reconnu, établi et que la volonté d’homicide était évidente. Il requiert la peine capitale à l’encontre de l’accusé qui écope, au final, de 20 ans de réclusion criminelle assortie de 150 millions de centimes au profit de l’épouse de Hocine et 300 millions au profit de sa bru, veuve du défunt Hichem.
R. SALEM