Les séances gratuites, tenues chaque samedi du mois de mai en cours, ont pour but d’aider l’élève à surmonter les difficultés du stress avant et surtout pendant les examens. En effet, à quelques semaines des examens du Bac, fixés au 6 juin prochain, le stress et la tension montent d’un cran chez les futurs candidats.
Quelque 1.575 candidats aux examens du baccalauréat ont pris part, hier à Alger, à la première séance de thérapie de groupe « anti-stress », organisée par l’association pour la sauvegarde de la jeunesse algérienne, au jardin d’essai d’El Hamma. Ses séances gratuites, tenues chaque samedi du mois de mai en cours, ont pour but d’aider l’élève à surmonter les difficultés du stress avant et surtout pendant les examens.
En effet, à quelques semaines des examens du Bac, fixés au 6 juin prochain, le stress et la tension montent d’un cran chez les futurs candidats. Face aux programmes pédagogiques non achevés dans les délais pour la plupart des lycées et l’accélération de la cadence des cours, les élèves cèdent à la panique en ce mois de mai, décisif pour la révision finale.
Les retombées néfastes de la grève des enseignants qui a perturbé le cours de l’année scolaire se font sentir. «Nous payons les pots cassés de la grève de nos enseignants», sont les paroles proclamées par les élèves que nous avons approchés hier à cette occasion.
«Mon stress est dû au fait que je n’ai pas trop compris les derniers cours. Les professeurs enchaînaient les cours pour terminer leurs programmes à temps au détriment des élèves, ce n’est pas juste de leur part », nous confie Mouna, une jeune lycéenne de Ain Naadja, de filière économique et gestion.
Son amie prend la parole et lance : «Pour rattraper le temps perdu, les professeurs nous assurent deux à trois cours par séance, ce qui veut dire qu’ils bâclent les cours sans la moindre explication approfondie, ce qui a compliqué notre révision».
Plus loin encore, la plupart des candidats au Bac, venus de toutes les régions d’Alger, ont déploré, outre la pression et la surcharge des programmes, la distribution des polycopies des cours sans la moindre explication.
«Pour faire plus vite, les professeurs nous distribuent des polycopies des cours et cela touche toutes les matières. On n’arrive plus à suivre ni à comprendre », ont-ils indiqué. Il faut dire que l’ombre de la grève qui a secoué le secteur de l’éducation a plané hier au jardin d’essai d’El Hamma.
«Notre but principal est justement d’apprendre aux élèves comment gérer leur stress ainsi que les gestes efficaces qu’il faut entreprendre pour éviter toute panique, en leur fournissant des conseils pédagogiques précieux à quelques semaines du Bac », a déclaré, de sa part, le président de ladite association, M.Abdelkrim Abidat. Pour rappel, du 8 au 29 mai en cours, des psy-thérapeutes assureront des séances de thérapie de groupe au profit des élèves de classe terminale.
En utilisant des appareils modernes de relaxation, les élèves auront droit à des exercices de détente, massages des muscles et des tissus nerveux, exercices respiratoires ainsi qu’une séance de musicothérapie.
Quelque 48 professionnels de la psychologie sont mobilisés à cet effet.
Cependant, la dernière séance, prévue le 29 mai, est destinée aux parents d’élèves. Une sorte de guide-parental pour aider les familles à mieux accompagner leurs enfants dans cette épreuve. Il est utile de signaler que cette thérapie anti-stress a été lancée en 2008.
Organisée à la forêt Bouchaoui, la réussite au Bac des élèves participants à ce programme a été estimée à 50%. En 2009, le taux de réussite s’est élevé à 60% après avoir mené les mêmes séances au Lac de Réghaia.
Amel Benhocine