L’ »émir » Ayoub de katibat El-Feth, de son vrai nom Ighil Larbaâ Tarek, ayant succédé à Omar Bentitraoui en février 2009, a été retrouvé, avant-hier, mort à Oued Lahdjel, près de Thenia, par des gendarmes, a-t-on appris de sources bien informées.
Un PA et deux téléphones portables ont été retrouvés près du cadavre, ont ajouté les mêmes sources qui ont précisé que ce terroriste, âgé de 32 ans et originaire de Bordj El-Kiffan, a succombé à ses blessures après avoir été grièvement touché, il y a deux semaines, par les éléments de la gendarmerie de Boumerdès, à Takharat, non loin de Keddara, où son adjoint, un certain E. Omar, alias Salim Abou El-Haythem, 30 ans, a été abattu.
Le cadavre de ce terroriste se trouve, depuis hier, à la morgue de l’hôpital de Thénia, mais les circonstances de sa mort suscitent encore des interrogations.
Certains observateurs expliquent que cet « émir » aurait été achevé par ses acolytes alors que d’autres affirment que la présence d’une arme PA et des téléphones portables à ses côtés écartent cette thèse et précisent que ce terroriste, ancien bras droit de Bentitraoui, serait mort dans la solitude, abandonné par les quelques terroristes qui restaient encore actifs au sein de katibat El-Feth.
Une appréciation des choses qui paraît plus probable si l’on en juge par l’état et la situation dans laquelle se trouve katibat El-Feth, complètement anéantie, notamment depuis la mort de son principal chef, Omar Bentitraoui.
L’on sait que cette katibat a longtemps sévi dans la partie ouest de la wilaya de Boumerdès et dans l’Algérois, notamment dans l’axe Réghaïa, Benzerga et Bordj El-Kiffan.
Les difficultés à faire remplacer les terroristes tués, selon les services de sécurité, par de nouvelles recrues issues de la région a rendu difficile la tâche à Bentitraoui qui s’est tourné vers les quartiers populaires d’Alger pour tenter d’enrôler, en vain, de jeunes Algérois.
Mais l’élimination de nombreux terroristes de cette katibat, tués un par un par les services de sécurité ces derniers mois, a complètement déboussolé le reste des terroristes restés dans les maquis.
Les capacités de nuisance de ce groupe ont, certes, diminué, notamment depuis la mort de Bentitraoui, mais les services de sécurité restent toujours sur leurs gardes.
Par ailleurs, on a appris qu’un réseau de soutien à un groupe terroriste composé de 8 éléments a été démantelé, hier, à Naciria, par les services de sécurité. Ce groupe aurait participé à plusieurs attentats commis dans la région.