Notre pays ne dispose plus de mille et une solutions face à cette inopportune donne économique que d’encourager et de promouvoir la production nationale.
Le ministère de l’Industrie et des Mines prépare, avec ses partenaires, la prochaine tripartite, prévue en octobre à Biskra, dans un contexte particulier marqué par une baisse drastique des revenus pétroliers du pays avec tout ce que cela engendre comme conséquences sur les plans économique et social.
D’où l’urgence, pour l’Algérie, de se prendre en charge et sur son propre territoire, sans recourir de manière systématique à l’étranger.
Le choix doit être vite fait : reprendre le travail de la terre, ces terreaux nourriciers qui ont fait jadis la fierté de l’Algérie et assuré son autosuffisance.
L’idéal, aussi, c’est de réorganiser, voire réinventer, s’il le faut, ce qui était, dans un passé récent, le fleuron de l’industrie algérienne. Notre pays ne dispose plus de mille et une solutions face à cette inopportune donne économique que d’encourager et de promouvoir la production nationale. Pour cela, l’esprit de solidarité et de la mobilisation constitue, aux yeux de l’ensemble des concepteurs officiels et indépendants, le fil conducteur de toute stratégie à adopter face à la crise.
Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a eu à le rappeler, hier, au cours d’une réunion préparatoire de la rencontre qui regroupera gouvernement, patronat et Centrale syndicale dans deux mois. “Il est impératif de conjuguer nos efforts et d’impliquer toutes les forces et les capacités du pays pour faire face aux menaces que la persistance de la situation actuelle ferait peser sur les équilibres de notre économie”, lance-t-il, tout de go, à l’assistance, composée des représentants des différentes parties prenantes de ce dialogue.
M. Bouchouareb évoquera, dans ce sens, les mesures prises lors du dernier Conseil des ministres, qu’il qualifie de “signal politique fort à l’effet de mobiliser toutes les forces de la nation et de la société dans son ensemble autour des réformes économiques nécessaires pour l’édification d’une économie nationale diversifiée et compétitive dans un attachement permanent à la justice sociale et à la solidarité nationale”.
En termes plus clairs, expliquera-t-il, tout le monde doit servir la “cause nationale” qui a pour nom, “diversification économique, amélioration à la fois du niveau et de la qualité de la croissance et création d’emplois économiquement viables”.
Dans ce contexte, affirme Abdesselam Bouchouareb, la LF 2015 et la LFC 2015, conjuguées aux avancées réelles relevées dans le décret présidentiel portant réglementation des marchés publics et des délégations de services publics, ainsi qu’aux nouvelles dispositions proposées au titre du projet de loi portant code de procédures pénales, “ont montré le chemin et offert un cadre approprié qui permet non seulement d’ériger une véritable riposte aux difficultés que traverse l’économie nationale mais également de consacrer les choix stratégiques pour le développement futur”.
Ce sont là, en même temps, autant d’engagements pris par les pouvoirs publics dans le pacte économique et social pour la croissance et qui auront, indique-t-il, “sans ambiguïté” un impact certain sur la valorisation de la production nationale.
Dans la démarche arrêtée pour la valorisation de la production nationale, son département va soumettre incessamment un projet de texte identifiant les filières industrielles stratégiques et instituant les mesures de défense de celles-ci (filières) ainsi que les avantages dont certaines activités liées peuvent bénéficier. “Ces filières sont celles qui nous coûtent cher en termes d’importations”, a relevé M. Bouchouareb qui citera les industries mécanique, pharmaceutique, sidérurgique et aéronautique. “Cet ensemble de mesures en faveur de la production nationale aura un impact positif sur l’infléchissement de la courbe des importations”, commente-t-il.
B. K.