Pas prête à prendre sa retraite Depuis le début de juillet, différents spectacles ont été organisés pendant que d’autres sont inscrits pour le compte des soirées du Ramadhan.
«Je ne serai jamais hypocrite avec le Bon Dieu et encore moins avec mon public, je quitterais la scène artistique si je me rendais en pèlerinage aux Lieux Saints», a affirmé Chaba Yamina, ajoutant qu’ «il faut placer chaque chose dans son contexte».
La princesse du chant chaoui, qui ne compte pas faire de sitôt ses adieux à la scène artistique est, au vu de ses déclarations, d’une sincérité irréprochable étant donné que celle-ci exerce courageusement ce qu’elle aime, le chant. Aussi, ses déclarations faites, jeudi soir à la presse, n’ont été ponctuées d’aucune hypocrisie, ni coup de gueule, ni encore moins par du lèche-bottes. Croyant dur comme fer que la Omra et le pèlerinage vers les Lieux Saints amènent la chanteuse à s’enfermer à la maison pour se livrer aux tâches ménagères. Au vu du programme chargé qui l’attend dans les tout prochains jours, l’ambassadrice de la chanson chaoui est donc plus que déterminée à poursuivre son parcours d’artiste. Tout compte fait. Chaba Yamina, qui se prépare pour l’édition de deux duos, se produira, le mois de septembre à Montréal (Canada) et à Chicago (USA). Avant que ces projets ne se concrétisent, son dernier succès remonte à la soirée de jeudi où, encore une fois, elle a repris sa suprématie en se produisant au Théâtre de verdure d’Oran. La soirée à laquelle ont pris part plusieurs chanteurs de différents styles musicaux, a été organisée par la direction de la jeunesse et des sports d’Oran. Comme si elle venait de se découvrir pour la première fois, l’interprète de la célèbre chanson Aaynik (Tes yeux) s’est éclatée, entraînant l’assistance forte nombreuse, et ce, dans un show qui a duré près de 30 minutes. Avant de terminer son récital en duo avec Chab Didine, la chanteuse a repris ses célèbres chansons sous les airs dansant purement chaouis, surtout lorsqu’elle était accompagnée par les jeunes danseuses du ballet Mesk Lil d’Oran. Les spectateurs ont, après Chaba Yamina, eu droit à un bouquet de chansons tirées du répertoire du premier chanteur qui a modernisé la musique algérienne, l’indétrônable Idir. Ce bouquet a été présenté en live par la jeune chanteuse de Larbaâ Nath Irathen, Taos. Cette dernière a rajeuni, de sa somptueuse voix, les chansons intitulées Sendu, Vava Ynouva, Zwit Rwit et a terminé par la très rythmée chanson de Takfarinas, Way Thelha. Il faut dire que cette jeune artiste détient deux clés: la voix et l’art d’improviser sur scène.
Lui emboîtant le pas, Abdou Deriassa, qui garde intacte son aura dans la capitale du raï, s’est, éclaté sur la scène du Théâtre de verdure.
Le fils de Rabah Deriassa a tenté son coup en réitérant la chanson qui lui valu sa célébrité, El Awama. Un autre spectacle, et pas des moindres, a été organisé, mercredi soir par l’Office communal de la culture et des arts. Khalas, Madjid Hadj Brahim, Houari Dauphin et Mohamed Lamine ont, eux aussi, égayé leurs fans jusqu’à une heure tardive. En somme, la ville d’Oran n’a jamais été aussi animée que cette année.
En effet, depuis le début du mois de juillet, différents spectacles ont été organisés pendant que d’autres sont inscrits pour le compte des soirées du Ramadhan.