Textes d’application de la loi sanitaire, arrivée sur le marché des thérapies innovantes contre le cancer, numérisation du secteur,…Ce qui attend le secteur de la santé pour 2019

Textes d’application de la loi sanitaire, arrivée sur le marché des thérapies innovantes contre le cancer, numérisation du secteur,…Ce qui attend le secteur de la santé pour 2019

Mise en place des textes d’application de la nouvelle loi sanitaire, numérisation du secteur, l’arrivée sur le marché de médicaments innovants contre le cancer… le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière devrait apporter quelques remèdes au secteur durant l’année 2019.

Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Après une levée de blocage vers la fin de l’année dernière, les nouvelles thérapies contre certains types de cancer seront disponibles sur le marché à partir de ce mois de janvier. Six centres de références, Centre Pierre-et-Marie-Curie à Alger, l’établissement spécialisé de Misserghin à Oran, l’établissement hospitalier Didouche-Mourad de Constantine, ainsi que les CAC d’El-Oued, d’Adrar et de Laghouat ont été retenus pour la prescription de ces immunothérapies dont l’usage concerne trois localisations et cinq indications. A travers sa démarche, le secteur prouve que la santé n’a pas de prix, en donnant l’aval pour l’importation de ces médicaments innovants, au grand bonheur des patients et du personnel soignant. Même si le choix de la non-généralisation de la prescription aux différents centres a suscité une certaine appréhension. Le président de la Société algérienne d’oncologie médicale a tenu, cependant, à rassurer les malades.

L’option de ne retenir que six centres de prescription, dit-il, entre uniquement dans un cadre d’organisation. Quant à la prescription, elle profitera désormais à tous les malades qui la nécessitent. L’année 2019 va être aussi très laborieuse pour le secteur qui devra entamer le chantier de la mise en place des textes d’application de la nouvelle loi sanitaire. Publiée sur le Journal officiel depuis le mois de juillet dernier, cette loi attend toujours les décrets d’application pour pouvoir être opérationnelle. Les professionnels et les syndicats du secteur ont lancé plusieurs appels vers la fin de l’année dernière pour que le travail de la mise en place de ces textes soit commencé. Ils portent beaucoup d’espoir de voir les choses changer et se moderniser dans le secteur avec la mise en place des décrets d’application. Le ministre de la Santé n’a pas encore fait d’annonce sur le sujet. Il s’est contenté de rappeler à chaque fois, cependant, qu’il fera appel à la contribution des différents acteurs du secteur pour faire un travail consensuel. Le secteur devra également faire un saut vers le numérique en 2019.

Le ministère de la Santé, en collaboration avec l’OMS, devra procéder à la mise en place d’une stratégie e-santé. Hasbellaoui a également appelé à l’accélération de la généralisation du dossier électronique du malade. Ce dernier devra donc disposer d’un dossier électronique à partir de cette année. Le défi reste, cependant, difficile à relever, selon des professionnels, qui estiment que le secteur public manque de moyens pour réaliser ces objectifs numériques.

Par ailleurs, le ministère de la Santé devra également mettre en place une réglementation pour les médicaments biosimilaires. Un projet qui devait être abouti depuis l’année dernière mais qui semble connaître des blocages. Cependant, Mokhtar Hasbellaoui, qui a fait face à plusieurs mois de grève des médecins résidents en 2018, risque de connaître la même perturbation en 2019. En effet, les syndicats des psychologues, des praticiens de santé publique et des praticiens spécialistes, qui voient leurs doléances au point mort, ont brandi la menace de la grève.

S. A.