A l’approche de la fin de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain, Sid-Ahmed Ferroukhi, tête de liste du FLN à Alger, continue de sillonner les différentes communes et quartiers de la capitale. Dans cet entretien, l’ex-ministre de l’Agriculture et de la pêche, estime que les citoyens doivent exprimer leur appartenance à cette société, en exprimant leurs voies lors des législatives.
Vous avez mené depuis 3 semaines votre campagne électorale en prévision des prochaines législatives. Quelle évaluation faites-vous pour cette campagne ?
Nous sommes à la troisième semaine de la campagne, notre évaluation est très positive et ce, vu les différents plans, sorties de proximité où nous avons pu visiter beaucoup de communes et quartiers de la capitale. Bientôt nous allons visiter la totalité des communes d’Alger. Nous avons rencontré durant cette période de trois semaines, les citoyennes et citoyens, qui nous ont exposé leurs problèmes et leurs doléances. Donc, je répète que cette campagne est très positive.
Durant cette campagne électorale, nous avons remarqué que les différents partis n’ont pas drainé les foules, notamment au niveau de la capitale. Vous ne pensez pas que c’est l’un des signes de l’abstention ?
Je dirais que là, où nous nous sommes rendus, les citoyens viennent et se regroupent autour de nous et exposent leurs problèmes. Je dirais également qu’il n’y a pas eu d’agressivité de la part des citoyens qui venaient nous rencontrer. Donc, nous devons attendre le 4 mai prochain pour voir si les citoyens que nous avons rencontrés, viendront voter. Aujourd’hui, personne ne peut prévoir ce qui va se passer.
Donc, vous n’avez pas peur de l’abstention ?
Ce n’est pas qu’on n’a pas peur de l’abstention mais nous voudrons que ces institutions que nous sommes en train de construire …Pour nous ce qui est vital aujourd’hui c’est qu’il y a deux parties dans l’acte de vote. La première c’est que les citoyens expriment leur appartenance à une société car l’acte de vote est un acte citoyen. On dit que je fais partie de la société algérienne, donc je dois participer à la construction de cette société. Pour le deuxième volet de l’acte de vote, c’est de choisir ce que les citoyens pensent être juste. Donc il faut bien séparer ces deux volets de l’acte de vote. Nous espérons que cette première partie soit dominante et que les citoyens viennent pour exprimer leur appartenance à l’Algérie et défendre les acquis du pays à savoir la stabilité et la paix.
Le SG du FLN, Djamel Ould Abbès, avait misé sur 20 sièges à Alger. Est-il possible de réaliser ce pari ?
Comme tout parti politique nous avons des ambitions. D’ailleurs, nous nous sommes lancés dans une compétition pour gagner et non pas pour perdre. Après, quelles que soient les ambitions des uns et des autres, c’est les citoyennes et citoyens qui vont décider et personne d’autre. Ainsi, nous misons sur un maximum de sièges car, nous rentrons en compétition pour avoir le meilleur score. Mais j’insiste sur le fait que c’est les citoyens qui décident. De notre côté, nous avons mené une campagne très riche, très variée et nous avons sillonné toutes les localités de la wilaya d’Alger. A la fin, nous devons nous rendre à l’évidence que le jour de scrutin c’est les citoyennes et citoyens qui vont faire la différence et non pas nous.
Quel appel faites-vous aux citoyens ?
Je pense que l’acte de vote est un acte avant tout citoyen, d’appartenance à une société et à un vécu collectif.