Terrorisme,crise au Mali et développement économique,Les trois dangers qui mobilisent l’UA

Terrorisme,crise au Mali et développement économique,Les trois dangers qui mobilisent l’UA

«L’Algérie a déployé des efforts pour rendre effective la stratégie régionale de lutte contre le terrorisme

Cette réunion intervient au moment où des milliers de Maliens, victimes des derniers événements, affluent par les frontières Sud de l’Algérie.

Dans sa guerre contre le terrorisme, l’Algérie continue, en dépit de la menace, à fournir un énorme travail pour réduire le terrain d’action des réseaux criminels. Participant à la réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, portant sur la situation au Sahel, qui se tient dans la capitale malienne, Bamako, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, souligne à ce propos que «l’Algérie a déployé des efforts pour rendre effective la stratégie régionale de lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé et assurer son appropriation par les pays du champ Algérie, Mali, Mauritanie, Niger, comme l’illustrent les objectifs de la Conférence internationale sur le Partenariat en matière de lutte contre le terrorisme, qui a eu lieu à Alger les 7 et 8 septembre 2011».

Le ministre à la tête de la délégation algérienne qui s’est déplacée au Mali, ne manquera pas de préciser que «cette conférence a notamment, relevé le lien évident entre sécurité et développement», en précisant que «les rencontres avec les partenaires extrarégionaux ont fait ressortir une complémentarité entre les efforts de ces derniers et ceux des pays du champ en matière de lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé».

Cette réunion est certainement l’occasion pour le représentant algérien de revenir sur les troubles qui agitent actuellement le nord du Mali, engendrant des problèmes sécuritaires supplémentaires.

Evoquant en toute franchise cette situation, Messahel, tout en rappelant que ce conflit ne date pas d’hier mais remonte à plus de 50 ans, soutient que l’Algérie a de tout temps contribué avec force à sa résorption car il n’a que trop duré, à cause, notent des observateurs, du manque de volonté de part et d’autre.

Dans ce contexte le ministre délégué mettra l’accent sur le Pacte national d’avril 1992 et les Accords d’Alger en juillet 2006, en faisant référence, notamment, à la rencontre récemment organisée à Alger ayant regroupé le gouvernement malien et l’Alliance démocratique pour le changement, indiquant à cet égard que «la démarche, qui consiste à réunir autour de la même table le gouvernement malien et les représentants de la rébellion touarègue, procède de la volonté de trouver une solution négociée au conflit qui préserve l’unité et l’intégrité territoriale du Mali, afin de préparer le terrain au déroulement d’élections législatives et présidentielle dans un Mali stable et apaisé».

Cette réunion intervient au moment où des milliers de Maliens, victimes des derniers événements, affluent par les frontières Sud de l’Algérie, mais aussi du Niger, Mauritanie et Burkina Faso pour fuir les violences au nord du Mali.

Ce chapitre ne pouvait pas être ignoré par le ministre délégué. Les autres intervenants insisteront sur la menace terroriste et le crime transnational dans la zone du Sahel et étaient tous d’accord pour dire que «cette menace sérieuse est alimentée par la circulation des armes de tout calibre, consécutive à la crise libyenne, ainsi que par la pauvreté, la crise alimentaire, le chômage et les changements climatiques qui offrent un terreau privilégié au recrutement par les groupes terroristes facilité par les activités de prise d’otages, de blanchiment d’argent et de trafic de tous genres».

S’alignant sur les propos du ministre délégué représentant de l’Algérie, les mêmes interlocuteurs évoqueront la situation qui prévaut actuellement au nord du Mali, soulignant à ce sujet que «la reprise de la rébellion touarègue qui ajoute au risque sécuritaire dans la région du Sahel et qui menace sérieusement l’unité, la stabilité et l’intégrité territoriale du Mali».

Les participants étaient unanimes à manifester leur appui aux pays du champ en matière de lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé, en déterminant la responsabilité individuelle, mais aussi collective de chaque pays.

Pour ceux-là mêmes, le lien entre la sécurité et le développement est une évidence et appellent à ce propos la communauté internationale à s’y impliquer davantage afin de permettre la disparition des causes profondes du terrorisme et du crime transnational organisé et l’anéantissement de ces deux phénomènes.