La question du terrorisme, la Réconciliation nationale et tout ce qui en découle ont été longuement abordés par M.Ouyahia.
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, est revenu, hier, à l’occasion de la présentation de sa Déclaration politique générale du gouvernement au Sénat sur plusieurs sujets d’actualité.
La question du terrorisme, la réconciliation nationale et tout ce qui en découle ont été abordés longuement par M.Ouyahia.
De prime abord, le Premier ministre a souligné que le terrorisme est vaincu grâce à l’engagement exemplaire de l’Armée nationale populaire, des forces de sécurité et des citoyens volontaires.
Mieux encore, il estime que le terrorisme fait désormais l’objet d’une condamnation unanime dans notre pays. «Il ne saurait prétendre à un quelconque alibi politique et se trouve plus que jamais réduit à sa seule vocation criminelle», a-t-il dit ajoutant que ceux qui restent encore dans le maquis n’ont aucun avenir. Mais attention, il faut être vigilant! Le terrorisme qui se caractérise par la lâcheté peut donc, a souligné Ouyahia «profiter de tout relâchement pour frapper par traîtrise et porter atteinte aux vies et aux biens». Cela dit, les portes de la Réconciliation nationale sont toujours ouvertes. «Le Gouvernement réitère son appel à ceux qui persistent dans le terrorisme et la subversion, pour qu’ils abandonnent la violence et rallient le chemin de la Réconciliation nationale», a-t-il soutenu.
Le Premier ministre a réaffirmé sa solidarité et l’engagement du gouvernement avec les familles des victimes du terrorisme, ajoutant que «la République assumera toujours son devoir de reconnaissance et de soutien à leur égard».
Il a estimé, dans ce cadre, que le rétablissement de la sécurité constitue la réalisation fondamentale du pays durant la dernière décennie. L’unité nationale et la problématique cultuelle étaient également évoquées avec insistance par le Premier ministre.
Il a déclaré, dans ce contexte, que «le gouvernement continuera d’oeuvrer et de veiller pour conforter l’unité et la cohésion nationale et mettre ainsi la sécurité et la stabilité du pays à l’abri de toute nouvelle aventure». Pour lui, cette unité et cohésion ne sauraient s’accomplir sans un ressourcement permanent dans la Révolution de Novembre et sans une reconnaissance éternelle envers ses artisans.
En outre, selon M.Ouyahia, le gouvernement poursuit également ses efforts visant à promouvoir l’identité nationale comme ciment additionnel de l’unité nationale.
Concernant la religion, le Premier ministre a indiqué que la liberté de culte sera toujours garantie dans le strict respect de la loi.
«Le gouvernement oppose la rigueur de la loi à toute tentative d’introduire des pratiques et des discours religieux étrangers à nos traditions ou de détourner la mosquée de sa vocation unificatrice», a-t-il averti.
Sur un autre plan, le Premier ministre a affirmé que son gouvernement ne lésinera pas sur ses efforts pour lutter contre le phénomène de corruption, et ce, à travers la directive présidentielle n°3 de décembre dernier.
Il a expliqué que les nouvelles dispositions législatives introduites dans les lois relatives à la lutte contre la corruption, à la réactivation de la cour des comptes et à la régulation de la monnaie et du crédit confirment la détermination des pouvoirs publics d’aller davantage de l’avant dans la lutte contre ce phénomène.
M.Ouyahia a estimé, dans le même sens, que le crime économique fait jonction avec le trafic de drogue ou le blanchiment d’argent et avec la grande criminalité qu’il «importe de réduire dès à présent». Sur ce dernier point justement, le Premier ministre a avancé que la criminalité en Algérie a reculé de plus de 30% ces quatre dernières années.
Il a indiqué aussi que ce recul est le résultat du doublement des effectifs de la Police et de la Gendarmerie nationales et la densification de leur déploiement complémentaire à travers le pays.
M.Ouyahia a, en outre, mis en exergue la réforme de la justice, avec comme objectifs le renforcement de la protection des droits et libertés et le raffermissement de la protection du patrimoine public et de l’intérêt général, citant, dans ce contexte, un accroissement du nombre des magistrats et une nette amélioration de leur formation.
Karim AIMEUR