Terrorisme Le sahel dans l’œil du cyclone

Terrorisme Le sahel dans l’œil du cyclone
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La région du Sahel est désormais dans le viseur de Daech. L’organisation terroriste, qui s’est implantée avec une facilité déconcertante en Libye, au milieu du chaos généré par l’intervention militaire de l’Otan, a désormais pour principal objectif de déstabiliser tous les pays de la région.

Ses récentes attaques en Tunisie et ses tentatives multiples d’introduire d’importantes quantités d’armes en Algérie démontrent on ne peut mieux ses visées : mettre la région à feu et à sang, prélude, bien sûr, à une intervention étrangère de grande ampleur.

Face à cette situation, l’Algérie a décidé un déploiement massif et efficace des forces de l’ANP destiné à mettre en échec toute éventuelle incursion terroriste.

Le Sahel est confronté à une menace terroriste des plus complexes. Aux côtés d’El Qaida, Daech menace la stabilité de la région même si, à l’heure actuelle, aucune liaison entre les membres de ces deux organisations terroristes n’est établie. Toujours est-il, la situation dans cette large zone désertique est loin d’être « rassurante » du fait de la présence et de la propagation d’éléments affiliés à l’organisation terroriste Daech.

Si, dans un passé récent, la menace pour l’Algérie provenait essentiellement de la frontière libyenne, le danger est, aujourd’hui, permanent et touche toute la bande frontalière sud, y compris celles avec le Mali et le Niger. Au Mali, en dépit de l’intervention et la présence de l’armée française, le risque terroriste est bien réel. La nouveauté réside dans le soutien « humain et matériel » qu’apportent les groupes terroristes locaux à l’organisation Daech, à partir de la Libye.

En témoigne la recrudescence des attentats terroristes ciblant des institutions et des personnalités maliennes et internationales présentes dans ce pays. L’organisation terroriste Boko Haram, qui après son sanctuaire originel le Nigeria, a étendu son champ d’action au Niger, principal producteur mondial d’uranium. Ainsi, le groupe Daech qui a « bénéficié » de l’allégeance de Boko Haram, a réussi à renforcer son effectif dans la région du Sahel, en passant, en l’espace d’une année, de 3000 à plus de 6000 terroristes, selon des rapports sécuritaires occidentaux. Cette association criminelle constitue une sérieuse menace pour toute la région du fait « de son organisation, sa dotation en équipements sophistiqués et ses financements multiples ».

Consciente de tous ces dangers, l’Armée nationale populaire n’a pas baissé la vigilance. La surveillance des frontières, le contrôle des déplacements des personnes et des engins sont soumis à un travail minutieux pour parer à toute tentative d’introduction d’armes ou d’infiltration des groupes terroristes que ce soit par la Libye ou par le Mali. Pour assurer au mieux ces délicates missions, le déploiement des éléments de l’ANP s’est fait en parallèle avec l’acquisition d’équipements sophistiqués des plus performants. La mobilisation des unités de l’Armée nationale populaire le long de la bande frontalière se fait de manière à avoir un contrôle terrestre et aérien.

Outre le déploiement des forces armées, les services de sécurité donnent toute l’importance voulue au renseignement. L’Armée s’occupe, en outre, de l’acheminement des aides humanitaires octroyées par les organisations humanitaires aux populations libyennes isolées et livrées à elles-mêmes depuis la chute du régime