Il termine 2017 avec une écrasante victoire aux législatives et aux communales : Les raids du FLN

Il termine 2017 avec une écrasante victoire aux législatives et aux communales : Les raids du FLN

Pour entretenir cet élan de la victoire, Ould Abbès présidera ce samedi et dimanche prochain, une rencontre régionale des élus locaux de Souk Ahras, El Tarf, Annaba, Guelma, Skikda, Tébessa et Oum El Bouaghi.

Il fait un soleil radieux en cette journée du 23 novembre 2017. Aâmi Laïd Badis arbore son costume vert bouteille avec une veste demi-manches, l’accoutrement typique des militants carriéristes du FLN.

L’occasion s’y prête: c’est le jour du vote pour les élections communales. Affable et vivace, Aâmi Laïd, chef d’un bureau de vote dans la banlieue d’Alger, nous apprend avec fierté que cela lui fait 35 ans qu’il participe à l’organisation des élections. «Abaden!» (jamais!), sursaute-t-il, l’index pointé vers le ciel, à la question «avez-vous, un jour, assisté ou vu un quelconque trafic ou bourrage des urnes?». Baignant toujours dans la gloire du parti unique, ce militant discipliné a toutes les raisons de croire à la parfaite régularité des scrutins. N’en déplaise à ceux qui l’accusent de triche, le vieux parti termine l’année 2017 avec un panache de jeunes.

Le FLN a fait un raid électoral. Il a raflé la mise aux élections législatives du 4 mai dernier alors que les observateurs les plus avisés lui prévoyaient une bérézina. Avec 161 sièges, il est toujours number one.

Le challenge n’a pas calmé les ardeurs des opposants pour qui rien n’est perdu. Gourdins et sabres aiguisés, ils attendent impatients au tournant du 23 novembre 2017, date des élections communales. Dans les coulisses, la guerre fait rage. Deux tendances s’affrontent pour maîtriser la tête du parti.

L’actuelle direction, bien assise sur le trône conforté par la force de l’urne et ses hommes puissants, par ailleurs très introduits dans les travées de l’Assemblée populaire nationale et les rouages de l’Etat. De l’autre côté, une tendance bicéphale et pâle composée des redresseurs agglomérés autour de Abderrahmane Belayat et le clan Belkhadem. Ce dernier avance à pas de loup, scrute la direction du vent. Coriace, rompu aux jeux de coulisses et à l’art de l’esquive, Ould Abbès ne fera qu’une petite bouchée de cette opposition éparse. Et cerise sur le gâteau, les succès arrivent en escadrille au vieux parti.

Récidiviste de la victoire, le FLN fait parler encore une fois l’urne et rafle la majorité des sièges dépassant le seuil des 600 communes! Le vieux parti vient d’opérer un raid électoral.

La fringale assistée par deux retentissantes victoires, le secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbès ne veut plus se contenter de merles là où il y a des grives: «A nous 2019!», a lâché Ould Abbès lors d’une réunion avec les élus locaux tenue hier au siège du parti. Une déclaration qui apporte encore une fois une autre pièce du puzzle. Se référant aux résultats des deux échéances, législatives et locales, le chef de file du parti s’est réjoui du score réalisé.

«Le FLN est majoritaire au Sénat et à l’APN et au sein des APW et des APC», a-t-il fait rappeler avant de lier cet exploit à la prochaine présidentielle. Conforté par les résultats des législatives et des locales qui lui ont permis de sauvegarder sa place de leadership, le FLN se voit, d’ores et déjà, le vainqueur de la prochaine élection. «L’année 2019 sera celle du FLN.»

Pour entretenir cet élan de victoire et garder la ferveur militantiste, le patron du FLN compte rendre visite à plusieurs wilayas «pour remercier les citoyens de nous avoir fait confiance», dit-il. Djamel Ould Abbès présidera ce samedi et dimanche prochain, une rencontre régionale des élus locaux des wilayas de Souk Ahras, El Tarf, Annaba, Guelma, Skikda, Tébessa et Oum El Bouaghi.

Le FLN ne le dit pas explicitement, mais il s’agit bien d’une pré-campagne électorale. Après le léger fléchissement post- électoral, le FLN s’anime brusquement.

A quelques jours du Nouvel An, on s’échauffe, on se prépare à la bataille. Au loin, on entend déjà le vrombissement du monstre sacré battant le rappel des troupes avant de cracher le feu. Tout le monde sur le pont!