tenue deLa 5eme AG de la conférence de kigali à alger contre la violence faite aux femmes: L’Afrique dit stop!

tenue deLa 5eme AG de la conférence de kigali à alger contre la violence faite aux femmes: L’Afrique dit stop!

La lutte contre la violence faite aux femmes s’inscrit parmi les priorités du programme de développement à l’horizon 2030, selon le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

Les travaux de la 5e assemblée générale de la Déclaration de Kigali ont débuté hier à Alger, dans le cadre du renforcement des relations de la coopération policière à l’échelle continentale, en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal et du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Cette importante rencontre internationale a vu également la participation du directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), le général-major Abdelghani Hamel, d’importantes personnalités nationales et internationales, des représentants des services de la police africaine, des représentants d’agences des Nations Unies à Alger, dont celle de l’ONU-femme, et de l’Union africaine (UA) ainsi que des membres du secrétariat de la conférence.

Des représentants du Fonds des Nations unies pour la population, du Haut Commissariat aux réfugiés et du Programme des Nations unies (Unhcr) pour le développement (Pnud) sont également présents. Dans ce sens, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a souligné le rôle primordial de la police dans la lutte contre la violence faite aux femmes, appelant celles-ci à adhérer davantage aux structures de sûreté. «La lutte contre la violence faite aux femmes s’inscrit parmi les priorités du programme de développement à l’horizon 2030», a insisté M. Ban dans son intervention à l’ouverture des travaux de la 5e Assemblée générale de la Conférence de Kigali sur le rôle des organes de sûreté dans la lutte contre la violence faite aux femmes et aux filles, avant d’affirmer que «notre objectif consiste à réaliser l’égalité entre les deux sexes et à concevoir un monde débarrassé de toute forme de violence et de discrimination».

Il a mis en exergue que depuis son accession au poste de secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), «il n’a de cesse soutenu cette question, à savoir la lutte contre la violence faite aux femmes», rappelant que la campagne lancée en 2008 sous le slogan «Tous ensemble pour lutter contre la violence faite aux femmes», avait vu la participation d’un nombre important de parlementaires et de chefs d’Etat outre les efforts des gouvernements et des partenaires pour en garantir le plein succès. A cette occasion, le responsable onusien a salué «l’engagement des pays africains qui rejettent la violence contre les femmes, un point capital sur lequel j’insiste aujourd’hui», poursuivant que «lorsque nous parlons de femmes nous parlons de toutes les femmes du monde dès lors que cette catégorie représente la moitié de la population». Il n’a pas manqué d’exhorter les parties concernées à donner plus de chance à cette catégorie tant au plan social qu’économique.

Par ailleurs, Ban Ki-moon a appelé à redoubler d’efforts afin de contribuer à la protection des droits de l’homme et à la lutte contre la discrimination à l’égard des femmes, rappelant la Charte africaine de protection des droits de l’homme et sa ratification par plusieurs pays.

De son côté, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a souligné que «l’expérience algérienne en matière de lutte contre la violence faite aux femmes pouvait servir de référence utile», soulignant, dans ce sens, que la défense des droits des femmes était une priorité pour le gouvernement. M.Sellal a précisé que l’expérience algérienne peut servir de référence utile dans la mesure où la défense des droits des femmes et la lutte contre toutes les formes de violence faite aux femmes sont des priorités dans l’action menée par le gouvernement algérien en application des orientations du président de la République qui insiste toujours sur le fait que le moment est venu d’accorder à l’autre moitié de notre société la place que lui garantit la Constitution.

Le Premier ministre a rappelé que l’Algérie avait adopté en 2007 une Stratégie nationale de lutte contre la violence faite aux femmes qui repose, a-t-il exprimé, «sur la protection, l’insertion sociale et économique et les réformes juridiques et institutionnelles ayant abouti à l’adoption, en décembre 2015, de la nouvelle loi sur la lutte contre la violence faite aux femmes, concrétisant ainsi la volonté de l’Etat à promouvoir la femme et à renforcer l’arsenal criminalisant la violence à l’égard des femmes et protégeant ses intérêts et sa dignité». Il a en outre rappelé la détermination du gouvernement à poursuivre les efforts à différents niveaux, notamment à travers des initiatives qui garantissent le respect des droits des femmes en toute circonstance.

Pour le Premier ministre, les résultats obtenus en quelques années sont considérables et encourageants, mais restent bien loin de l’objectif escompté.

Le responsable a mis en avant l’importance de cette rencontre qui permet d’évaluer les activités de l’ONU et les efforts continentaux, notamment des services de sécurité.

La séance inaugurale a été également marquée par l’intervention du directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, qui a présenté un aperçu sur l’expérience algérienne dans le domaine de la promotion des droits de la femme et le principe d’égalité entre les genres consacrée dans la Constitution en vigueur.

De son côté, Emanuel Kazaka, inspecteur général de la police rwandaise, a indiqué que les services de sécurité en Afrique doivent se définir en tant qu’élément essentiel dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes.