Certaines villes du Sud du pays ont connu ces derniers jours des protestations, suivies de tentatives de trouble à l’ordre public. Même si on peut considérer que les revendications socioprofessionnelles sont légitimes, les recours à certaines pratiques de contestation restent suspects, surtout lorsqu’ils dépassent nos frontières. Les citoyens de ces contrées n’adhérent pas à ces agissements, indiquant que la sécurité du pays est une ligne rouge à ne pas franchir.
Bien qu’ils adhérent aux revendications des sans-emplois, les populations de ces régions mettent en garde contre toutes manipulations qui pourraient nuire à la sécurité et la sérénité de la région et du pays. «Le problème du chômage ne concerne pas uniquement les wilayas du Sud mais l’ensemble du territoire algérien», a indiqué Hadj Ferhat.
Il est tout à fait normal que les citoyens fassent appel à l’Etat afin de les aider à trouver du boulot, a ajouté notre interlocuteur. Ce dernier n’a pas manqué également d’indiquer que si les revendications socioprofessionnelles sont légitimes, cela ne pourrait se faire aux dépens de la sécurité du pays.
A ce sujet, on ne reconnaîtra jamais assez que le chômage devient par son ampleur un des problèmes socio économiques à l’échelle mondiale. Ce mal ne ronge donc pas uniquement les citoyens du Sud mais pratiquement l’ensemble des régions du territoire national. Cet état de fait intervient au moment où le gouvernement algérien met le paquet pour résoudre les problèmes socioprofessionnels non seulement des wilayas du Sud mais à l’échelle nationale.
Au cours du mois passé, M. Sellal a effectué une visite de travail dans la wilaya de Ouargla où il s’est engagé à résoudre les problèmes liés à l’emploi auquel est confrontée la population de cette ville pétrolière du Sud-est du pays, tout en instruisant les autorités et les entreprises locales à «accélérer » la cadence de réalisation et de finalisation des projets socioéconomiques déjà lancés.
Le chef du gouvernement avait même affirmé que le président de la République en personne a insisté sur le développement des régions du Sud et des Hauts-Plateaux.
Certaines parties exploitent cet état de fait pour nuire à l’intégrité et l’insécurité du pays, ce qui n’est pas du tout acceptable. Sinon comment expliquer que des revendications typiquement socioprofessionnelles d’un pays se politisent et se voient même «exportés» vers les médias de l’Algérie. Ces derniers jours, des manifestations ont été filmées et envoyées aux chaînes satellitaires et principalement au Qatar.
Les images diffusées sur les écrans de ces médias parlent d’elles-mêmes, les manifestants brandissant des pancartes marchant dans les rues et organisant des sit-in devant les institutions publiques.
Ce n’est pas le cas pour les journalistes de cette chaîne qui, en complicité avec les soi-disant représentants de la société civile en Algérie, parlent de répressions policières et d’atteintes aux droits de l’Homme. La chaîne du Qatar est allée encore plus loin en permettant à un repris de justice de s’exprimer subjectivement.
Comme d’habitude, les journalistes d’Al-jazeera ne manquent pas de tenter d’inciter les citoyens à la rébellion. «Avezvous des informations sur d’autres wilayas qui se préparent à manifester pour vous soutenir ?» Nous avons donné ici, les questions relevant de l’hypocrisie des journalistes de la chaîne d’Al Jazzera à leurs collaborateurs en Algérie.
Cet état de fait a soulevé le mécontentement des citoyens de ces régions qui mettent en garde contre toutes manipulations qui pourraient nuire à la sérénité et à la sécurité du pays.
Les dizaines de notables et des sages avec qui nous nous sommes entretenus refusent catégoriquement à ce que la sécurité de leurs régions soit ébranlée. «Si nous appelons l’Etat à redoubler d’efforts pour trouver les solutions nécessaires aux problèmes socioprofessionnels des citoyens, la sécurité du pays est une ligne rouge à ne pas franchir» ont déclaré nos interlocuteurs.
Moncef Rédha