Tentatives de sabotage du BAC par les fuites: Benghabrit gagne son pari

Tentatives de sabotage du BAC par les fuites: Benghabrit gagne son pari

Premier jour hier des épreuves du baccalauréat sans grands couacs. Pas de scandale de fuite des sujets. Cependant, tout comme les examens de fin de cycles primaire et moyen, les sujets du bac ont été publiés sur les réseaux sociaux quelques minutes après le début des épreuves. Le ministère de l’Education ne panique pas et estime que cela n’a aucun impact sur le déroulement de l’examen.

Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – La ministre de l’Education nationale a réussi son premier test, hier. Le premier jour des épreuves du bac s’est déroulé sans grandes fausses notes. Mais le pire n’est pas encore derrière elle. Ce premier jour a été entaché par la publication des premiers sujets sur Facebook, après seulement quinze minutes du début des épreuves. Il s’agit du sujet des mathématiques des filières littéraires et langues étrangères et du sujet d’arabe sur lequel ont composé les autres filières, (scientifiques, mathématiques, techniques de gestion et gestion mathématique). Pourtant, à leur sortie des établissements à 11h, les candidats affichaient un visage satisfait.



Les sujets ont été jugés «abordables» par la majorité. Mais ces deux sujets ont été massivement diffusés avec leurs corrigés sur des pages Facebook dédiées à l’examen du bac et la fuite des sujets.

Les épreuves du bac ont ainsi connu le même scénario que celles de l’examen de fin de cycle primaire et du brevet de l’enseignement moyen dont les sujets ont été également publiés sur les réseaux sociaux près de vingt minutes après le début des épreuves.

Les mesures draconiennes mises en place par le ministère de l’Education n’ont pas pu venir à bout de ce nouveau phénomène qui porte atteinte à la crédibilité de ces examens. Des mesures de sécurisation jugées excessives par certains syndicats qui parlent de «mesures policières».

Les candidats tout comme les enseignants surveillants ont été soumis à une fouille minutieuse avant leur accès aux établissements. Les téléphones portables et tous les supports numériques ont été confisqués. Une vigilance qui n’a pas empêché des malveillants à récidiver. La diffusion des sujets n’a pas inquiété pour autant le ministère de l’Education.

La première responsable du secteur, qui se trouvait dans les wilayas de Guelma et de Souk Ahras pour le coup d’envoi des épreuves, a déclaré que la publication des sujets après le début des épreuves n’a aucun impact sur le déroulement des épreuves. Un avis que partagent les syndicats qui estiment que les candidats ne pouvaient pas exploiter ces sujets, malgré leur publication.

Les deux parties ne paniquent pas et ne jugent pas qu’il y a eu une fuite. Puisque les portes des établissements ont été fermées à 9h et aucun accès n’est autorisé au-delà, les sujets n’ont pas été dévoilés avant 9h et les candidats ont planché au moins une heure sur les sujets avant de pouvoir sortir des salles d’examen.

La ministre de l’Education a déjà déclaré qu’il ne sera pas difficile de démasquer les auteurs. Menaçant que les sanctions seront très lourdes.