L’incendie aurait engendré de gros dommages: l’arrêt de l’imprimerie et la perte de plusieurs emplois.
Une catastrophe évitée de justesse! L’imprimerie d’El Watan et d’El Khabar a failli se transformer en cendre. Mercredi dernier, vers 21h30, une centaine de jeunes armés de cocktails Molotov ont tenté de mettre le feu à l’imprimerie à Aïn Naâdja Alger, n’était, fort heureusement, l’intervention rapide des agents de la sécurité. Sitôt alertés, les gendarmes se sont déplacés sur les lieux et le pire a été évité, a déclaré le directeur du journal El Watan, Omar Belhouchet. Selon les témoignages des employés de l’imprimerie, les jeunes sont venus déterminés à commettre l’irréparable. Ils criaient, «El yaoum nhargouha!» (Aujourd’hui on va la brûler Ndlr).
«On a échappé au pire», affirme un employé de l’imprimerie. L»incendie aurait engendré de gros préjudices en causant l’arrêt de l’imprimerie et la perte de plusieurs emplois. C’est dans cette imprimerie que cinq quotidiens assurent leur tirage, à savoir El Watan, El Khabar, El Khabar Erryadhi, Liberté et El Yaoum. Cette tentative d’incendie intervient au lendemain de l’annonce du quotidien El Watan de la création d’une chaîne de télévision. Cette tentative d’incendie remet en cause la question de la sécurité des journaux. Il y a quelque mois, lors du match Nahd-RCK, des jeunes se sont introduits dans l’enceinte de la Maison de la presse Abdelkader-Safir à Kouba.
Un fourgon appartenant au quotidien Echourouk a été incendié. Malgré la présence des agents de sécurité, les jeunes ont défoncé le portail en voulant
s’introduire, en nombre, à l’intérieur de la Maison de la presse. Ainsi, la corporation de la presse se retrouve exposée au danger. Un renforcement du dispositif sécuritaire s’impose. Personne ne veut revivre l’attentat qui a coûté la vie à des journalistes du Soir d’Algérie au milieu des années 1990. Lors de la tragédie nationale, 10 journalistes et employés de la presse y ont perdu la vie.