Des individus sont venus en face de mon domicile, mercredi 1er janvier, vers 6 heures (du matin), et lorsque j’ai ouvert la fenêtre, ils nous ont menacé de mort, mon épouse et moi : «Ici, vous êtes morts» (sic), et m’ont tiré dessus avec une arme à poing. La police belge est venue faire le constat de l’impact de la balle qui m’a loupé de quelques centimètres et acter notre plainte. A l’heure où j’écris, les policiers viennent de quitter mon domicile.
Coup prémédité ou pas, le résultat de l’enquête de la police nous le dira. J’attends de pied ferme une convocation pour identifier mes agresseurs car je suis en mesure de les reconnaître. Le tireur et ses amis ont agi en connaissance de cause, en emportant la douille, puisque les policiers ne l’ont pas trouvée. Si ma femme est touchée de près ou de loin, ce sera la responsabilité totale de l’Etat belge qui sait dorénavant que nous avons été la cible de tirs et de menaces de mort. En ce qui me concerne, j’ai vécu la tragédie de sang dans mon pays et je connais la chanson, mais je refuse que ma femme subisse mon engagement contre les agents sionistes, le Makhzen ou les différents services que je dénonce à travers mes articles de presse.
Nul besoin de philosopher, la preuve se trouve dans ma fenêtre détériorée. Heureusement qu’il faisait nuit et que le tireur m’a raté. Par cet article, je veux apporter la lumière sur ce qui nous est arrivé cette nuit de réveillon où nous avons été la cible d’inconnus. Ma femme craint pour sa sécurité et la mienne. Elle travaille le soir et a peur désormais de rentrer seule dans l’obscurité. Elle est belge et n’a rien à voir dans mes prises de position politiques, ni dans ma lutte. J’ai dit aux policiers que si quoi que ce soit lui arrivait, ils en seraient responsables. Je tiens à dénoncer et à interpeller tout le monde car je ne compte pas me laisser faire. Même si cette balle est un avertissement, je continuerai mon combat.
Rien ne m’impressionne, je suis déjà mort avec mes camarades tombés en Algérie dans les années 90. Mais je dis à ceux qui m’ont visé que je continuerai à écrire contre les sionistes et leurs valets du Makhzen marocain, contre l’impérialisme américain et ses agents, contre le régime français et ses esclaves, contre le Qatar et ses brebis, contre le terrorisme islamiste où qu’il se trouve, même au prix de ma vie. Je refuse d’être une victime ; je suis un combattant de la liberté, que ce soit clair ! Si les cercles occultes que je dénonce régulièrement dans mes articles comptent m’impressionner avec un coup de feu manqué, ils se trompent lourdement. Je sais me battre seul et suis capable de me défendre car ma sève d’Algérien dépasse tous les lâches, larbins du sionisme et autres.
Mon article ne cherche pas à susciter de la compassion. Il veut relater des faits constatés par la police belge dans mon appartement. J’ai appris dans ma vie que les positions politiques se paient cash, mais je tiens à dire à ceux qui ont tiré sur moi, que les balles ne tueront jamais une idée. Je résisterai toujours ! J’ai déjà subi une perquisition et maintenant on opte pour les flingues ? Franchement, messieurs les sionistes et vos valets, vous croyez que vous allez m’impressionner avec une balle ? Si je vous dérange, tant mieux, cela prouve que je dis vrai. Quelques centimètres plus à droite, et je ne serais pas en train d’écrire ces lignes, mais votre tireur n’est pas bien formé.
Dorénavant, envoyez de vrais professionnels. La prochaine fois, visez le cerveau plutôt que la fenêtre. Je m’inquiète plus pour ma femme que pour ma propre personne, car j’ai appris une chose dans la patrie de mes ancêtres, c’est qu’il faut dompter la peur. J’informe Mme la ministre de l’Intérieur belge ainsi que le Premier ministre que toute la planète va avoir la copie de mon texte et que s’il nous arrive quoi que ce soit, surtout à mon épouse, vous serez tenus comme responsables. Je communiquerai ultérieurement la copie du PV de la police dès que je l’aurai reçu.
Par Mohsen Abdelmoumen