Tensions au Golfe: la crise est finie, assure le Qatar

Tensions au Golfe: la crise est finie, assure le Qatar

Le ministre des Affaires étrangères du Qatar a affirmé mercredi que la crise entre son pays et trois de ses partenaires du Golfe « est finie », sans concession d’aucune des parties.

« Le communiqué publié à Riyad le 17 avril était clair (…) Pour nos frères du Conseil de coopération du Golfe (CCG), la crise est finie », a déclaré Khaled Al-Attiyah, au cours d’une conférence de presse à Koweït.

Les pays du Golfe étaient parvenus, à l’issue d’une réunion le 17 avril, à un accord permettant de mettre fin à la crise avec le Qatar, selon un communiqué publié après la rencontre.

M. Attiyah a estimé que les six pays du groupe étaient alors « parvenus à une entente sans concession d’aucune des parties concernées ».

Il ne reste plus, a-t-il souligné, « à nos frères du CCG que de rétablir leurs ambassadeurs à Doha ».

Le 5 mars, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn avaient rappelé leurs ambassadeurs à Doha –une démarche sans précédent– accusant le Qatar de s’ingérer dans leurs affaires et de déstabiliser la région, en raison de son soutien à la mouvance islamiste.

Le Qatar était accusé par ses voisins de soutenir les islamistes proches des Frères musulmans dans les autres pays du Golfe, dont des dizaines ont été condamnés à la prison aux Emirats arabes unis, et de servir de refuge aux islamistes d’autres pays arabes.

Doha est également considéré comme l’un des principaux bailleurs de fonds des Frères musulmans en Egypte et des groupes proches de cette confrérie dans les pays du Printemps arabe, alors que l’Arabie saoudite et le reste des monarchies du Golfe soutiennent les militaires égyptiens.

Le CCG comprend aussi le Koweït et Oman.

A Riyad, les pays du CCG se sont aussi mis d’accord sur un « mécanisme d’application » de l’accord de novembre, conclu lors d’un mini-sommet à Riyad entre l’émir du Qatar, l’émir du Koweït et le roi d’Arabie saoudite.

M. Attiyah est resté vague sur la nature des accords de Riyad en se contentant de dire que la réunion avait signifié « la fin de divergences de vues » entre les membres du CCG.(Afp)