L’origine de cette « crise » serait due à la hausse des cours de la poudre de lait sur le marché international, selon le directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït-Abderrahmane.
La perturbation dans la distribution du lait en sachet, qui a touché, ces dernières semaines, la capitale, n’est pas due au manque de matière première. Telle est la conclusion de l’enquête diligentée par le ministère du Commerce, dont les résultats ont été communiqués hier.
L’origine de cette « crise » serait dur à la hausse des cours de la poudre de lait sur le marché international, selon le directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït-Abderrahmane. « Le prix d’une tonne a enregistré une hausse de 50% en décembre dernier, soit 5.400 dollars/t », a-t-il précisé. Conséquence : « une partie des consommateurs habitués à acheter le lait en boîte et d’autres produits laitiers dont les prix ont sensiblement augmenté depuis le 1er janvier se sont tournés vers le lait en sachet.
La demande n’a pas été suivie par l’augmentation de la production », a affirmé M. Aït-Abderrahmane. L’enquête, lancée par le département de Mustapha Benbada, a touché 133 unités de production, alimentées par l’Office national interprofessionnel du lait (Onil) et spécialisées dans la production de trois qualités de lait à savoir le lait pasteurisé en sachet, le lait de vache cru et pasteurisé et le lait conditionné. Résultat : « l’enquête n’a décelé aucun cas de détournement de poudre de lait importée par l’Onil », a affirmé le directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes, Abdelhamid Boukahnoune.
Le problème, selon les conclusions de ladie enquête, serait la « réorientation des consommateurs du lait en boîte vers le lait en sachet. La pénurie n’existe pas mais il y avait une perturbation de distribution », a-t-il expliqué. Evoquant les raisons de la hausse des prix de la poudre du lait sur le marché mondial, le responsable est revenu sur la baisse de la production de la poudre en Nouvelle-Zélande, qui alimente le marché mondial jusqu’à 40% de ses besoins, suite à la sécheresse qui a secoué ce pays ainsi que les intempéries qui ont marqué le nord de l’Amérique l’année dernière. Cette hausse est également due à l’augmentation de la consommation de la poudre de lait en Chine.
Les instructions du Premier ministre
Face à cette situation, des mesures ont été prises sur instruction du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé le DG de l’organisation et la régulation des activités. En outre, la constitution d’un stock important par l’Onil, une mesure qui vient d’être appliquée. « L’Onil va augmenter les quotas de la poudre de lait aux unités de production pour couvrir les besoins du marché local.
C’est l’une des mesures urgentes prises suite aux instructions du Premier ministre qui a insisté, notamment sur la réorganisation de la filière et l’amélioration du dispositif de la collecte de lait de vache cru ». Le ministère a procédé également à l’augmentation des capacités de production des laiteries. « On n’a pas de problèmes financiers mais il est nécessaire d’augmenter la production de lait de vache, c’est la solution idoine », a soutenu le même responsable, estimant que « le réseau de distribution est déstructuré ». Ainsi, le ministère a affirmé que le prix du lait pasteurisé en sachet « ne sera pas augmenté ». Il restera fixé à 25 DA.
Neïla B.