Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales
Le ministre a par ailleurs minimisé la portée des événements de Ghardaïa, les qualifiant de «conflit entre gamins…».
La frontière algéro-tunisienne est étroitement surveillée, a affirmé le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, en marge d’une séance plénière de l’APN consacrée aux questions orales sur les troubles que connaît la Tunisie voisine. «La sécurité des frontières déjà renforcée, le sera davantage, avec une surveillance extrêmement importante», a déclaré Daho Ould Kablia. Le ministre a précisé également qu’il existe «une coordination autour de l’échange de renseignements». Il a notamment souligné que «l’Algérie ne s’immisce pas dans les affaires internes de la Tunisie». Le groupe terroriste traqué par l’armée tunisienne à djebel Chaâmbi, à la frontière algérienne, n’a pas pénétré en territoire tunisien via l’Algérie», a-t-il indiqué à la presse. Le ministre qui a rappelé que «l’Algérie suit de près ce qui s’y passe», a affirmé que ce groupe «est entré par le Mali comme l’ont affirmé les autorités tunisiennes». Un parti d’obédience salafiste tunisien Ettahrir n’a pas manqué de pointer du doigt l’Algérie qui serait derrière les événements du mont Chaâmbi, en Tunisie, selon le journal tunisien Business news. Le ministre a par ailleurs minimisé la portée des événements intercommunautaires ayant secoué pendant plus de trois jours la ville de Ghardaïa. Il a affirmé à ce propos qu’ «il ne faut pas amplifier les choses ou leur accorder une importance qu’elles ne méritent pas». «C’est un conflit entre gamins. Nous sommes là devant une question locale sans grande importance», indique-t-il.
Concernant le recrutement des chômeurs du Sud par la sûreté nationale, il a estimé que «le recrutement dans ce domaine revient aux populations de la région». «chaque année, la police recrute des agents à travers tout le territoire national. Cette année, nous avons décidé que les postes du Sud profitent aux enfants du Sud», a-t-il ajouté. D’autre part, il a fait remarquer que «le nombre d’agents de la Sûreté nationale était sans cesse croissant ce qui nécessite l’ouverture de postes budgétaires chaque année pour la prise en charge de la formation et la professionnalisation des agents sélectionnés après concours». Sur un autre chapitre, le ministre a été interpellé lors d’une question orale sur le contrôle et le fonctionnement des associations religieuses, qui, dira-t-il seront désormais revus. En répondant à une question relative au retard accusé dans la promulgation du texte organique relatif à la création d’associations à caractère religieux., il a fait savoir qu’«un projet de loi organique relatif aux associations à caractère religieux et les statuts y afférent ont été dégagés par son département après un examen minutieux». Un projet qui, note-t-il, «sera soumis prochainement au gouvernement». Ould Kablia a précisé dans ce contexte, que «le nombre d’associations enregistrées dans le cadre de la loi 90/31, jusqu’au 31 décembre 2012, a atteint96 144 associations dont 15.790 associations à caractère religieux». ont été abrogées en vertu de la loi 2012 en vigueur. «5134 autres associations locales ont vu le jour en 2012, activant dans différents domaines». a indiqué le ministre. Au regard de l’importance des associations caritatives ou à caractère religieux «on a opté pour l’organisation de la constitution des associations sur la base d’un texte précis en adéquation avec leurs spécificités conformément à l’article 47 de la loi sur les associations», a-t-il souligné pour expliquer le motif de l’élaboration de ce texte. Le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs a demandé l’élaboration d’un projet de texte «sur la constitution, le fonctionnement et l’organisation des associations à caractère religieux», a-t-il encore dit. Avant d’ajouter que le texte a été ficelé «après plusieurs réunions au niveau du secrétariat général du gouvernement en présence des représentants des secteurs ministériels». outre sa présentation «en réunion du gouvernement du 12 septembre 2012, pour permettre aux membres du gouvernement d’émettre leurs observations. Le texte sera présenté à nouveau au secrétariat général du gouvernement pour l’examen des observations».