Les soldats de l’ANP sur le pied de guerre
Les quelques terroristes encore terrés dans les massifs montagneux de Tébessa et Khenchela, pourraient avoir des liens directs avec les réseaux actifs en Tunisie.
Alors que la traque d’un groupe terroriste composé d’une vingtaine d’éléments se poursuit à Djbel Chaâmbi, situé à une cinquantaine de km des frontières algériennes, les forces de l’ANP et les GGF (gardes-frontières) ont procédé à l’installation d’une ceinture de sécurité hermétique tout le long de la bande frontalière pour resserrer l’étau sur ce qu’on appelle les jihadistes.
Le groupe, soulignent des sources bien informées, tout en rassurant que la situation est sous contrôle, comprend des Tunisiens et des Algériens. Selon la presse tunisienne la traque a été élargie sur un rayon de prospection aux hauteurs du Kef, de Siliana et d’El Hamma, qui pourraient abriter d’autres caches, comme c’est le cas pour djebel Chaâmbi. «On suspecte la présence d’un maquis terroriste actif. Cette suspicion trouve son origine dans la présence de Keffois parmi les 35 terroristes arrêtés, depuis décembre 2012, dans le cadre de la traque des jihadistes», rapporte encore la presse tunisienne.
A ce même sujet et selon Shems FM, «20 éléments terroristes se terrent sur le mont Chaâmbi (gouvernorat de Kasserine), dont neuf Tunisiens et 11 Algériens». Les dernières nouvelles font état que le groupe en question a été encerclé hier matin et des affrontements sont attendus. En ce moment même, l’Algérie, qui a renforcé son dispositif aux frontières par des survols fréquents, notamment dans les espaces aériens de Souk Ahras et Tébessa, maintient l’alerte maximale par la mobilisation d’avions de chasse dont le mouvement a même attiré la curiosité de la population qui ne tardera pas à conclure que la situation est inquiétante de l’autre côté des frontières. Pour mission, les forces de l’air, qui agissent en signe de prévention sont appelées à élever le degré de la vigilance.
Comme rapporté dans nos précédentes éditions, les quelques terroristes encore terrés dans les massifs montagneux de Tébessa et Khenchela pourraient avoir des liens directs avec les réseaux actifs en Tunisie d’où d’ailleurs le renforcement des contrôles et du dispositif sécuritaire au niveau de cette zone. Les GGF qui luttent également contre les réseaux de la contrebande s’activent pour accomplir un travail de fourmi sans relâche, depuis le déclenchement de l’alerte maximale.
Selon nos sources, toutes les issues pouvant servir aux terroristes pour échapper au dispositif sécuritaire ont été bloquées des deux côtés des frontières. Les mêmes sources ajoutent qu’une collaboration étroite entre les services de sécurité algériens et tunisiens a permis de localiser le groupe terroriste qui avait tenté de pénétrer sur le sol algérien. Sur cette coopération, justement, le porte-parole du ministère de la Défense tunisien, le colonel Mokhtar Naceur avait souligné qu’il s’agit uniquement des échanges de renseignements. Cette déclaration intervient pour confirmer qu’il n’y a pas d’action commune sur le terrain.
Néanmoins, l’Algérie qui a dépêché des unités spéciales aux frontières pour assister les GGF, n’attendra pas de voir son territoire investi par des criminels.