Tennis : Gasquet confirme son contrôle positif à la cocaïne

Tennis : Gasquet confirme son contrôle positif à la cocaïne

Le joueur de tennis français Richard Gasquet a confirmé dimanche avoir été contrôlé positif à la cocaïne lors du tournoi de Miami à la fin du mois de mars. « L’examen de l’échantillon B du contrôle subi fin mars 2009, pendant le tournoi de Miami, auquel je n’ai pas participé, a confirmé le caractère positif du résultat de l’échantillon A prélevé le même jour », dit Gasquet dans un communiqué.

L’information avait été révélée samedi par les sites internet de la radio RMC et du journal L’Equipe, sans que la Fédération française de tennis, le Team Lagardère, l’ATP ou l’Agence mondiale antidopage ne réagissent. Gasquet, 23e joueur mondial âgé de 22 ans, risque une suspension de deux ans. Le Biterrois a aussitôt procédé à des analyses capillaires auprès d’un laboratoire indépendant afin de prouver qu’il n’est pas un consommateur régulier de cette drogue aux facultés dopantes. « Cette analyse n’a pour sa part révélé aucune trace de cocaïne », affirme-t-il dans son communiqué.



Dimanche, la Fédération Française de Tennis (FFT) avait reconnu avoir « appris » le contrôle positif du tricolore. « Cette information, très surprenante au regard de la personnalité de Richard Gasquet, serait, si elle était confirmée – selon les procédures officielles -, une bien triste nouvelle pour Richard Gasquet lui-même, pour le tennis en général, et pour le tennis français en particulier, dont l’image se trouverait écornée », a écrit la fédération. « La FFT va donc suivre avec la plus grande attention les développements de cette affaire, évitant de porter un jugement moral hâtif et soucieuse de laisser le joueur organiser sa défense devant les instances internationales », poursuit le communiqué. Au delà du choc provoqué par cette révélation, ce contrôle positif pourrait avoir des conséquences terribles pour la carrière à peine entamée de l’ancien rival de Rafael Nadal chez les juniors.

LA DESCENTE AUX ENFERS DU MOZART DU TENNIS

Des traces de cocaïne, de l’ordre de 1,46 microgramme – supérieures au seuil de sensibilité de 0,5 -, ont été retrouvées dans l’échantillon A des urines du sportif. Et ce contrôle serait considéré comme un contrôle en compétition, même si le Français avait auparavant déclaré forfait pour le tournoi de Miami, à cause d’une blessure à l’épaule. Il pourrait donc valoir à Gasquet une suspension de deux ans pour dopage, la cocaïne figurant parmi les stimulants majeurs interdits en compétition. Selon L’Equipe, le joueur serait « démoli » par cette affaire. Il nie toute prise volontaire, et plaide pour une contamination extérieure, survenue lors d’une sortie en boîte de nuit à Miami.

Celui qui était surnommé dans sa jeunesse le ‘Mozart’ du tennis connait depuis quelques années une carrière en dents de scie, marquée notamment par des blessures à répétition. Le Biterrois est retombé à la vingt-troisième place mondiale, cette année, après avoir été membre du Top 10 en 2007. Le demi-finaliste de Wimbledon en 2007 n’est pas le premier sportif contrôlé positif à la cocaïne, ni même le seul cette semaine puisque le cas du cycliste belge Tom Boonen, un récidiviste, a été lui aussi annoncé ce week-end. Dans le tennis, plusieurs cas ont été recensés. En 1995, le Tchèque Karel Novacek et le Suédois Mats Wilander avaient écopé de 3 mois de suspension, à une époque où les règles étaient différentes. Mais le précédent le plus notable est celui de la Suissesse Martina Hingis. L’ancienne numéro 1 mondiale, contrôlée positive en 2007 et suspendue deux ans, avait alors décidé de mettre un terme à sa carrière.

En attendant que d’éventuelles sanctions soient prises, Gasquet peut soit continuer à jouer, soit décider de s’abstenir pour se consacrer à sa défense. Un joueur placé sous la menace d’une suspension imminente n’est à l’évidence pas dans le meilleur état d’esprit pour préparer un tournoi comme Roland-Garros, où la pression est déjà extrême en temps normal sur les Tricolores. « Compte tenu de la complexité de ce dossier, je réunis actuellement les preuves de mon innocence et fixerai le moment opportun pour m’exprimer », a conclu le Biterrois dans son communiqué.