Le secrétaire général du FLN a exhorté ses militants à se mobiliser pour que les réformes politiques initiées par le président de la République soient menées à bien.
La conjoncture régionale inquiète. Le secrétaire général du FLN a mis en garde contre les menaces et les dérapages qui risquent de cibler l’Algérie. M.Belkhadem, qui s’exprimait lors de l’université d’été tenue les 29 et 30 septembre à Zéralda, a attiré l’attention quant aux menaces qui guettent notre pays. «Il y a des intentions malsaines qui guettent l’Algérie», a-t-il dit, dans son discours d’ouverture de l’université d’été.
Faisant référence aux pays voisins, le chef de file du FLN estime que ce qui se passe actuellement cache des intentions des grandes puissances qui veulent se positionner dans la région. «Il n’y a pas de démocratie par la guerre, ni de démocratie aéroportée», a-t-il affirmé. Evoquant le cas de la Libye, Belkhadem craint la reproduction d’un nouveau plan de «division du Monde arabe».
Dans cette tornade, l’Algérie n’est pas à l’abri. «A travers son attitude et sa position stratégique, l’Algérie est ciblée», a-t-il affirmé en rappelant l’appel à des marches lancé pour le 17 septembre dernier. Le patron du FLN n’exclut pas que d’autres tentatives seront lancées prochainement pour faire avorter le processus des réformes politiques.

Le SG du FLN a saisi l’occasion pour sensibiliser davantage ses militants. Il a exhorté ces derniers à se mobiliser pour que les réformes politiques initiées par le président de la République soient menées à bien. «J’appelle l’ensemble des militants et militantes et les élus du parti, partout et à tous les niveaux (…), à se mobiliser pour contribuer à l’aboutissement des réformes», a-t-il déclaré à l’ouverture des travaux, jeudi dernier.
M. Belkhadem a réitéré cet appel à la fin de la session.
Il a expliqué que cette mobilisation était susceptible de «désarmer ceux qui veulent replonger l’Algérie dans la spirale de destruction et de sang et de contrer les intentions malsaines qui guettent l’Algérie».
Belkhadem a réitéré l’engagement de son parti à oeuvrer pour l’aboutissement du processus de réformes.
Revenant sur la décentralisation, thème de cette session, M.Belkhadem a tenu à justifier le choix de ce thème, jugé dépassé par plusieurs militants.
Selon lui, il est temps de parler de cette problématique pour garantir la réussite des réformes politiques. «Ce dossier était en tête des questions majeures en cette conjoncture caractérisée par une volonté de saut qualitatif dans la gestion de l’Etat et dans la relation entre le citoyen et le pouvoir». «La décentralisation se concrétise, poursuit-il, à travers trois enjeux, à savoir l’enjeu de la gestion, l’enjeu politique relatif à la capacité de l’institution électorale à dégager des représentants légitimes et responsables outre l’enjeu social». M. Belkhadem a fait savoir que son parti a tenu à organiser cet évènement politique directement après l’adoption du Code de la commune et par le Conseil des ministres du Code de wilaya, soumis actuellement au Parlement.
Il a rappelé que son parti était «le premier» à avoir mis en place des ateliers de réflexion pour l’examen de tous ces textes. Pour M. Belkhadem, «le moment est venu de tirer les enseignements». Il a indiqué que «plusieurs données et éléments ayant présidé à la formulation de modes de gestion et de gouvernance sont devenus obsolètes tant sur le plan quantitatif que qualitatif».
Dans son discours, le secrétaire général du FLN est revenu sur plusieurs questions liées à la gestion locale et la prise en charge des préoccupations des citoyens.
Il a même soulevé la question du découpage administratif. Il s’est demandé si le nombre actuel de communes répond aux besoins des habitants et de leurs exigences et si le nombre de daïras permet un encadrement optimum.
Il s’est également interrogé sur la façon de faire de la commune et de la wilaya un espace pour consolider le développement local et les activités relatives aux communes.