Tenaillée entre salafisme et précarité économique,La femme arabe entre le marteau et l’enclume

Tenaillée entre salafisme et précarité économique,La femme arabe entre le marteau et l’enclume

«Nous voulons sauvegarder les acquis des femmes du Monde arabe»

Des préjugés sur la femme sont colportés par la jeunesse arabe suite à une mauvaise interprétation de la religion musulmane.

Demain se tiendra à Alger, le 5e conseil du Haut Comité de la femme arabe (Hcfa) sous la présidence algérienne.

Pour préparer ce événement, il a été tenu la réunion du comité exécutif du Haut Comité de la femme arabe, en présence de Nouara Djaâfar, la ministre déléguée de la Famille. Cette réunion, tenue à huis-clos, a été conduite par la directrice générale de l’instance exécutive, l’Egyptienne, Woudouda Badrane.

La rencontre, qui a vu la participation de tous les pays arabes, a été décidée pour débattre du sujet qui sera traité demain en plénière. Cette année, selon Nouara Djaâfar, l’Algérie a proposé le thème de «l’Entrepreneuriat au féminin».En marge de cette réunion, Nouara Djaâfar déclare à l’Expression que la rencontre des femmes arabes à Alger vise à décliner aux participantes des pays arabes l’expérience algérienne dans le domaine économique et dans lequel les Algériennes commencent à s’imposer et à s’affirmer de plus en plus.

Des experts dans ce domaine seront invités pour expliquer aux participantes les processus de création d’entreprises, notamment les petites et moyennes. Il est attendu par ailleurs, que les résolutions consignées de cette rencontré seront vulgarisées dans les pays respectifs au profit des femmes. «Nous voulons sauvegarder les acquis des femmes du Monde arabe. Car la femme dans nos pays est victime d’une certaine culture. Ce type de problèmes se règle avec le temps. Pour cela, nous programmons une action d’envergure pour sensibiliser la jeunesse sur les problèmes de la femme pour qu’elle soit plus respectée en connaissant mieux les préoccupations», souligne Woudouda. Elle ajoute que cette même jeunesse est influencée par des courants religieux divers, notamment le chiisme. Le salafisme aussi formate la jeunesse arabe qui transpose les mauvaises interprétations de la religion musulmane dans la société et sur la femme en général, qui reste sous son emprise.

Selon les explications qui nous ont été données sur place, il est impératif que la femme arabe, qui connaît des problèmes particuliers, prenne son destin en main et lutte de manière intelligente pour arracher la place qui lui sied.

Cet avis est partagé par la chef de la délégation tunisienne. «La femme tunisienne, comme la femme arabe, doit persévérer dans sa lutte pour améliorer son statut», déclare la responsable de la délégation du pays qui a donné le «la» du printemps arabe.

A rappeler que l’Algérie préside depuis l’année dernière, 2011, le Haut comité de la femme arabe. A la fin de l’année 2012 ou au début de l’année 2013, le Congrès de la femme arabe se tiendra dans la capitale algérienne.