Temmar : «Je n’ai vendu aucune entreprise à mes connaissances»

Temmar : «Je n’ai vendu aucune entreprise à mes connaissances»

« L’Algérie n’est pas en faillite. Elle travers certes une situation difficile, mais elle saura s’en sortir pour peu qu’elle engage des réformes structurelles de l’économie.»

C’est Abdelhamid Temmar qui est l’auteur de cette daclaration. Mais pas seulement. Invité hier en milieu de soirée par notre confrère Yacine Babaci de la chaîne Ennahar, l’ex-ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements s’est défendu d’avoir vendu des entreprises à ses connaissances. « Toutes les entreprises à privatiser ont été soumises au Conseil des participations de l’Etat, présidé par le chef du gouvernement après l’aboutissement des appels d’offres », a-t-il soutenu. Démentant ainsi la cession d’entités économiques au gré à gré. « L’invité de l’économie », que ss détracteurs surnommaient le liquidateur a indiqué, avec force conviction que la privatisation était un mal nécessaire parce qu’en 2000 l’Algérie ne disposait pas de moyens de venir en aide aux entreprises en faillite. Il citera en exemple le complexe d’El Hadjar qui était sous perfusion de la Banque extérieure d’Algérie, la menaçant elle-même de faillite.

Et après avoir déclaré, lors de sa nomination à la tête du département de l’Investissement et de la Participation qu’il était « venu vendre », Temmar s’est ravisé hier en déclarant qu’il fallait sauvegarder les entreprises publiques auxquelles viendraient se greffer les privées en soutien.

Par ailleurs, et alors que le département de Abdesselam Bouchouareb s’attèle à élaborer le bilan des privatisations, comme annoncé, Abdelhamid Temmar avance ses chiffres, qu’il dit officiels. Ainsi, il nous apprendra que 450 entreprises ont été privatisées, dont 86% ont été cédées aux Algériens, la part des étrangers ne dépassant pas les 14%.

Cette opération a fait gagner au Trésor public 100 milliards de dinars, dont 82 ont été payés sans préciser les entreprises récipiendaires qui ne se sont pas acquittés de la somme restante. Mieux, l’expert des Nations Unis, s’est enorgueillit de ce que la privatisation ne se soit soldé par aucun licenciement. « Nous avons préservé 30.000 postes d’emplois sur les 40.000.

Le reste concerne les départs volontaires ou l’ouverture de droit à la retraite. » Mais ce qu’il ne dira pas c’est que cela s’est fait dans le cadre de la mise en œuvre de plans sociaux.