Téléphonie mobile : Report des échéances de l’octroi de la 3G

Téléphonie mobile : Report des échéances de l’octroi de la 3G

Le processus d’octroi des licences d’exploitation de la 3e génération de la téléphonie mobile vient d’être ajourné encore une fois, à la demande des opérateurs ayant procédé au retrait de l’appel à la concurrence.

A l’issue de la première étape de lancement de l’appel à la concurrence marquant le premier pas vers la concrétisation enfin de la 3G, les opérateurs ayant procédé au retrait de cet appel ont, en effet, émis le souhait de disposer de davantage de temps afin de mieux préparer leurs dossiers de candidature.

Le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication qui s’est montré attentif à cette doléance a ainsi décidé de procéder à un report des échéances des différentes étapes du processus en question.

Dans un communiqué rendu public à l’effet d’annoncer le report de l’appel d’offres, le département de M. Benhamadi rappelle, cependant, que le déploiement de la 3G et de la 3G plus demeure une priorité dans le programme du gouvernement en matière de généralisation de l’accès et de l’usage des TIC par la disponibilité du haut débit et du très haut débit que permet essentiellement la technologie 3G et 3G plus.

Donc, il ne s’agit cette fois que d’un ajournement du processus afin de permettre aux trois opérateurs de mieux se préparer pour cette nouvelle bataille que tous reconnaissent comme étant rude et nécessitant beaucoup d’investissements.

Alors que les trois opérateurs mobiles étaient unanimes à déclarer dans un premier temps leur disposition à adopter cette nouvelle technologie, tous ont reconnu par la suite que l’opération exige des investissements conséquents.

Techniquement, les trois opérateurs disposent de réseaux expérimentaux mais le déploiement de la technologie à travers le vaste territoire algérien n’est pas pour autant une mince affaire.

A ce titre, le ministre de la Poste et des Technologie de l’information et de la communication, M. Moussa Benhamadi, a affirmé récemment dans un entretien accordé à un quotidien national que la couverture du territoire national en 3G se fera d’une manière graduelle dans la cadre d’un échéancier qui sera établi par l’ARPT dans le cahier des charges prévu à cet effet.

Ce cahier des charges qui devrait être publié incessamment déterminera également les modalités d’attribution des licences d’exploitation.

En attendant de connaître la procédure finale telle qu’arrêtée, l’on parle de deux options adoptées par le ministère de la Poste et des TIC, dont la première envisage une cession à un prix fixe déterminé par le gouvernement alors que la deuxième option propose aux trois opérateurs du marché algérien concernés par l’offre de bénéficier d’un tarif d’accès beaucoup plus bas qui leur permettra de se lancer aisément et sans gros investissements dans ce nouveau service. En contrepartie, ils verseraient à l’Etat un certain pourcentage de leur chiffre d’affaires.

Il reste que la décision finale sur les conditions de cession des licences 3G ne sera connue qu’avec la publication du cahier des charges dans les tout prochains jours.

Les trois opérateurs mobiles algériens qui ont demandé à l’unisson un délai supplémentaire pour la préparation de leurs dossiers de candidature s’accordent également à affirmer que les tarifs finaux d’accès aux services 3G qui seront proposés aux utilisateurs dépendront en premier lieu du prix d’acquisition de la licence d’exploitation. Cette affirmation a été apportée par les trois (Mobilis, Djezzy et Nedjma) au lendemain même de l’annonce faite par M. Benhamadi le 15 août qui faisait part du lancement des services de la troisième génération du mobile sur le marché algérien en janvier 2012.Le premier responsable du département des TIC ne cesse lui de souligner que l’accès des citoyens utilisateurs de la téléphonie mobile aux services de la 3G se fera à des prix abordables avec, en plus, « une qualité de service exemplaire».

Quant au choix de la norme 3G par rapport à la 4G, il est lié, avait expliqué encore le ministre, à des raisons économiques. «On ne veut pas alourdir les charges des trois opérateurs qui ont déjà déployé des réseaux expérimentaux de la 3G», avait-il déclaré.

Hamida B.