L’expérience algérienne dans le développement des technologies solaires sera au menu de la Conférence internationale sur les énergies renouvelables et la qualité de l’énergie, prévue du 4 au 6 mai courant à Madrid, a-t-on appris lundi à Oran auprès du Pr Amine Boudghène-Stambouli.
L’expérience algérienne dans le domaine des technologies solaires sera mise en relief lors de cette rencontre par ce chercheur de l’Université des sciences et de la technologie d’Oran Mohamed Boudiaf (USTO-MB) et son collègue Pr Samir Flazi.
Les communications de ces deux universitaires seront respectivement axées sur « la liaison énergie-eau » et « l’analyse de la production d’énergie et son transport depuis les systèmes photovoltaïques de grande échelle en Algérie ».
Ces deux chercheurs présideront également les travaux d’une session spéciale de la Conférence, mettant en évidence « l’impact des énergies renouvelables sur le développement industriel et l’économie durable ».
L’USTO-MB a, à son actif, la réalisation du programme « Sahara Solar Breeder » (SSB, élevage de stations solaires), consacré cinq années durant (2011-2015) au développement des technologies solaires.
Mené au titre de la coopération algéro-japonaise, le « SSB » a abouti à l’élaboration d’une étude de faisabilité d’un projet d’envergure de production électrique à partir du Sahara en vue de son acheminement vers le nord du pays, via les câbles supraconducteurs.
Cette opération a bénéficié à l’USTO-MB sur plusieurs plans, donnant lieu à la consolidation de sa plateforme technologique (acquisition d’équipements de pointe) et au renforcement des capacités des chercheurs algériens (stages scientifiques au Japon).
A la faveur de cette coopération, l’USTO-MB est devenue le premier établissement universitaire algérien producteur de silicium, et ce, depuis juin 2015, date d’acquisition d’un four à induction, équipement innovant conçu par les partenaires japonais.
Le principe de fonctionnement de cette machine réside dans le traitement de la silice contenue dans le sable saharien ou dans la diatomée (roche dont le gisement est situé à Sig dans la wilaya de Mascara).
Mélangée au carbone, la silice est introduite dans le four où le chauffage provoque l’extraction de l’oxygène, donnant lieu à l’obtention du produit recherché, le silicium qui servira à la fabrication des cellules des panneaux photovoltaïques.
Un autre établissement algérien, à savoir l’Université « Ziane Achour » de Djelfa, est aussi partenaire de la Conférence internationale de Madrid, avec une session spéciale consacrée aux convertisseurs électroniques de puissance dédiés aux systèmes des énergies renouvelables.