L’intérêt des investisseurs qataris pour l’Algérie s’élargit, après la sidérurgie et l’industrie minière pétrochimique, au développement des technologies modernes, notamment dans les régions du Sud.
Outre le lancement d’un complexe sidérurgique à Bellara (Jijel) et d’un complexe de production d’engrais à Souk- Ahras, le partenariat algéroqatari se développe également dans le domaine des télécommunications. Ainsi, le président du conseil d’administration de la société de télécommunications qatarie Qtel, Cheikh Abdallah Ben Hamad Saoud Al- Thani, qui a rencontré, jeudi, le ministre de l’Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l’investissement, Chérif Rahmani, a exprimé l’intérêt de sa société pour le développement des nouvelles technologies. Qtel est fortement intéressée, selon son premier manager, par le Sud algérien où elle vise à se déployer et soutenir les projets internet et d’autres d’investissement. Le président de Qtel partageait ainsi la volonté du gouvernement algérien, telle qu’exprimée par M. Rahmani, d’une répartition de l’investissement dans le domaine des technologies modernes et de la création de façon équilibrée sur tout le territoire algérien, notamment dans les régions du Sud, et ce, en collaboration avec les sociétés qataries, notamment Qtel. La société Qtel investit déjà en Algérie. En effet, elle a augmenté récemment de 52,2% à 92,1% sa part dans le groupe koweïtien Wataniya Telecom qui a obtenu, en décembre 2003, une licence d’exploitation de la téléphonie mobile avec une offre de 421 millions de dollars. Lancée commercialement en 2004, Nedjma compte actuellement quelque 9 millions d’abonnés. En ce sens, le premier manager de Qtel a exprimé l’ambition de voir l’opérateur Nedjma devenir l’une des grandes sociétés en Algérie en offrant des prestations de qualité d’autant qu’il vise l’accès à la troisième génération avec les technologies de pointe.
C. B.
RECONFIGURATION DU CAPITAL DE WATANIYA TELECOM
Le gouvernement algérien ne s’y est pas opposé
Le gouvernement algérien n’a pas fait opposition à la reconfiguration récente du capital du groupe koweïtien Wataniya Telecom, propriétaire de la licence de téléphonie mobile Nedjma. Ainsi, l’augmentation de la part de la société de télécommunications qatarie Qtel, de 52,2% à 92,1%, dans le groupe koweïtien semble avoir été soutenue par le gouvernement Sellal. C’est ce que le président du conseil d’administration de Qtel, hôte ce week-end de l’Algérie, a laissé entendre. Ainsi, Cheikh Abdallah Ben Hamad Saoud Al-Thani a remercié le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et les membres du gouvernement algérien pour leur rôle dans le soutien de ce marché qui s’est conclu facilement. Un soutien que le manager qatari semble justifier par le fait que sa société a préféré augmenter sa part dans le même groupe au lieu d’aller à un autre, ajoutant que «les télécoms sont un domaine dynamique qui requiert la prise de décisions rapides». Le manager de Qtel estime que l’objectif le plus important «ne réside pas seulement dans l’investissement. C’est aussi un objectif stratégique, d’avenir». Notons que le groupe Qtel, dont le siège se trouve dans la capitale qatarie, est une société de télécommunications internationale largement présente dans le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et le Sud-Est asiatique. Elle comptait 83,7 millions d’abonnés jusqu’en juillet 2012 et regroupe des sociétés de télécom pionnières.
C. B.