Tébessa: Une localité qui manque de presque tout

Tébessa: Une localité qui manque de presque tout

A. Chabana

Tébessa: Une localité qui manque de presque tout

  El Ogla Malha, une localité rurale, dans l’anonymat, qui ne fait l’actualité que le temps d’un fait divers, une saisie de contrebande, par exemple. Pourtant cette commune de la daïra de Bir El Ater possède des terres agricoles de qualité où sont cultivées avec des moyens rudimentaires des céréales et quelques vergers de produits maraîchers.

Ce sont aussi des terres de parcours, pour des petits éleveurs d’ovins et de caprins. El Ogla Malha et ses 8.000 habitants vit des moments difficiles, la précarité. Elle n’a presque pas de ressources en comparaison avec la demande de ses citoyens. Ces derniers manquent de beaucoup de choses.

L’APC a juste de quoi rémunérer ses propres employés, assurer l’eau potable pour les douars et mechtas, une salle de soin exiguë (mais pas de lieu d’attente) pour accueillir les dizaines de malades. Il est constaté un déficit en transport scolaire. Les lycéens doivent effectuer la navette quotidienne pour rejoindre leur établissement, plus au sud vers Bir El Ater. Point de projets d’investissement, car la commune manque de tout, guère d’infrastructures de base. L’emploi se fait rare : plus des trois quarts de la population des jeunes sont au chômage, les jeunes préfèrent ainsi aller voir ailleurs, migrer vers les villes, faute de mieux.

Très peu de perspectives pour des entreprises qui veulent s’installer dans la commune. Les habitants ne cessent de s’adresser aux autorités de la wilaya pour qu’elles leur viennent en aide, mais les solutions tardent à venir. El Ogla Malha baigne dans sa solitude et sa léthargie, en attendant des jours meilleurs.