TÉBESSA: Plus de 4 kilos de corail noir saisis

TÉBESSA: Plus de 4 kilos de corail noir saisis

Le braconnage et la contrebande du «pétrole rouge», un risque pesant sur l’écosystème exceptionnel de la côte est du pays.

Un réseau de trafiquants de corail a été démantelé avant-hier, par les services de sécurité relevant de la sûreté de Tébessa. Selon la source qui a filtré l’information, l’opération a été accomplie grâce aux informations, parvenues à leurs instances, faisant état de l’accomplissement d’une transaction de vente de ce produit, brut par des contrebandiers, a expliqué la même source. Cette dernière a ajouté que, l’exploitation des données en leur possession, dont la détermination exacte du lieu de l’opération, le centre-ville de Tébessa et le plan mis en place par la section de lutte contre la criminalité, relevant de la Bmpj de la même sûreté, se sont soldés par l’arrestation de trois individus, exerçant la contrebande, sur le point d’accomplir la vente du produit brut. Surpris en flagrant délit de possession et de vente de plus de 4,5 kilogrammes de corail noir, sans détention de document réglementant l’acte, les trois mis en cause dans cette affaire qui, en apparence a trait à un trafic transfrontalier, ont été aussitôt conduits aux locaux des services en charge de l’affaire, nous précise-t-on. Notre source a donné dans le détail l’opération de la neutralisation des membres de ce réseau de trafiquants, le vendeur, l’acheteur ainsi que le porteur de la valise contenant le produit, prêt pour la contrebande. Les trois mis en cause ont aussitôt été soumis à des mesures judiciaires, interrogatoire en l’occurrence, avec la saisie d’un véhicule utilitaire, une Renault Peugeot, servant dans le transport du corail. Une richesse maritime devant être acheminée frauduleusement de l’autre côté de la frontière est du pays, à savoir la Tunisie. Le transfert de la marchandise, devait sans doute se faire, depuis l’un des points de passage secrets, emprunté par les trafiquants et les contrebandiers, sur le relief frontalier à Tébessa nous précise-t-on. Âgés entre 26 et 38 ans, les trois membres du réseau originaire des villes côtières de l’est du pays, font au moment de la mise sous presse, l’objet d’interrogatoire, aux fins de remonter aux autres maillons de la chaîne de ce réseau national, de trafic et contrebande destructrice du plus important lit corallien du pays. Les prévenus devront faire l’objet de présentation par-devant le magistrat instructeur, près le tribunal de Tébessa, dans les prochaines 24 heures. Les mesures nécessaires seront prises à leurs encontre, pour tenter un tant soit peu, de freiner les actes de braconnage et de contrebande, touchant depuis des années, les récifs coralliens de l’est du pays, Annaba et El Tarf, notamment. Il est à noter que cette zone côtière du pays possède les plus grands récifs coralliens. La première plus grande barrière de corail dans le pays. Aujourd’hui, cette merveille de la nature est en péril, de par le braconnage qu’elle subit, et la contrebande. Outre la menace de destruction, pesant sur les récifs coralliens des villes de la côte est du pays, de Annaba, El Tarf et Skikda entre autres villes, le risque du déséquilibre de la flore, interpelle à plus d’un égard, quant à la rigueur dans la lutte contre le braconnage et la contrebande du «pétrole rouge». Ainsi, il est impératif de tirer la sonnette d’alarme sur l’échec des mesures de protection de cet écosystème exceptionnel, censé être le pilier de l’économie régionale.