Par Ali Chabana.
Le dossier de l’investissement reste une des priorités des autorités de la wilaya de Tébessa, sachant l’impact de l’acte d’investir sur d’autres créneaux, notamment celui de la création de postes d’emploi et de là la stabilité sociale. Pour ce faire, tout a été pour l’opération d’investir, à commencer par la mise en place de batteries de réglementations, facilitant la promotion de l’investissement, dans une wilaya accusant jusqu’ici un retard, afin de créer une base socio économique à même d’absorber les déficits et les disparités constatés entre les 28 communes de la wilaya. Donc les opérateurs économiques de la région et d’ailleurs sont invités à placer leur argent dans des projets bénéfiques pour l’ensemble de la région frontalière de Tébessa. Par les chiffres, trois organismes publics se repartissent les projets enregistrés, tous secteurs confondus. ANDI, agence nationale de développement de l’investissement, au niveau de laquelle ont été déposés 598 projets, essentiellement dans le transport (353), l’industrie (114), et les TP et hydraulique (113). Quant à l’agence de développement des PME, elle a validé 34 projets. Le Fonds de garantie des crédits d’investissement (FGRA), a assuré le financement 53% des projets déposés. Selon la commission de développement local, de l’équipement, de l’investissement et de l’emploi, relevant de l’APW, les espaces consacrés comme plateforme des projets d’investissement, à travers les concessions du foncier industriel, demeurent en majorité peu ou pas exploités, à l’exemple des zones industrielles de Tébessa et El Aouinet ou encore les zones d’activités et de stockage, éparpillées sur l’ensemble du territoire de la wilaya. Des sites nécessitant pour la plupart des travaux d’aménagement, tel le cas de la zone d’activité de la route d’Annaba au chef-lieu, cernée de constructions illicites et détournée de sa vocation initiale. De même pour ce qui est de la zone industrielle à la sortie ouest sur la route de Constantine, d’une superficie de 130 ha, transférée en domaine de l’État et mise à la disposition de la commission de wilaya de l’investissement, sauf qu’elle aussi est devenue un site des sièges sociaux d’entreprises publiques, lieux de stockage et parking. Beaucoup de projets d’investissement sont encore au stade de projets et attendent leur lancement pour certaines contraintes administratives, notamment le permis de construire. D’autres vrais-faux promoteurs ont profité de l’aubaine pour s’accaparer du foncier et le détourner à d’autres fins. Enfin et d’après la CNAS, il existe à Tébessa 5 571 PME, employant quelque 30 600 travailleurs dont plus de la moitié est localisée au chef-lieu. En dépit de l’appel des pouvoirs publics, la wilaya de Tébessa demeure fermée à l’investissement étranger, sa position géographique lui offre pourtant des avantages, dans les opérations d’exportation, la richesse de son sous-sol sera-t-elle le levier du décollage économique espéré?