Selon les statistiques des quantités de stupéfiants et de substances psychotropes saisies par la Sûreté nationale, l’ampleur des chiffres fait réagir tout le monde sur la gravité de la situation de la collectivité nationale toute entière exposée aux incommensurables dangers d’un phénomène supranational. Rien que pour les 5 premiers mois de l’année en cours, ce sont plus de 3 tonnes de cannabis saisies, 350.259 comprimés psychotropes récupérés, 11.446 affaires liées à la drogue traitées, mais aussi 14.493 personnes interpellées. Les drogues dures (héroïne, cocaïne) font leur intrusion néfaste sur le marché national du commerce illicite de stupéfiants. A noter que durant l’année 2014, ce sont 69 tonnes de cannabis qui étaient saisies par les services de la police. Si on ajoute à cela toutes les quantités récupérées par la Gendarmerie nationale, l’ANP et les douanes, l’on constate que la situation et plus qu’alarmante, ce qui nécessite de tirer la sonnette d’alarme d’une Algérie au cœur de la tempête de par sa position géographique, de pays de transit entre l’Afrique et l’Europe, entre autres. Selon une lettre adressée par le SG de l’ONU à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la drogue, celui-ci a indiqué que son organisation est en alerte totale, mobilisant ses moyens, avisant les Etats membres de la gravité d’un phénomène qui risque de déstabiliser les pays par le commerce multiforme de la drogue et ses corollaires du crime organisé, le grand banditisme et surtout le terrorisme dont la drogue constitue l’une des sources de son financement. La propagation rampante, notamment dans les milieux des jeunes, fait craindre le pire, si toutefois des mesures urgentes ne sont pas prises, de prévention et de répression. La consommation de la drogue en milieu scolaire, par exemple, n’est plus un tabou, et la tranche d’âge incriminée pourra dans l’avenir s’étendre. Un appel pressant est donc lancé et l’implication de tous est primordiale afin de circonscrire le danger, l’homme de sécurité, les parents, les associations et l’imam et d’autres se trouvent associés, pour la bonne cause pour constituer un front étanche devant la déferlante de la drogue, car l’état des lieux l’exige.
