Les pages du dernier Journal officiel révèlent une série de décisions qui redessinent la carte du pouvoir de la justice administrative et la sécurité en Algérie.
Signées par le président Abdelmadjid Tebboune, elles touchent à la fois les directions de la sûreté de wilaya et les présidences de tribunaux administratifs. Derrière ces mouvements, un vaste jeu de chaises musicales et des départs à la retraite.
Réorganisation dans les directions de la sûreté de wilaya
Le décret présidentiel publié dans le numéro 50 du Journal officiel met fin aux fonctions de plusieurs chefs de sûreté de wilaya, appelés à occuper d’autres responsabilités. Parmi eux, Ali Adel (Chlef), Mohamed Zohri (Béchar), Djamel Eddine Laânani (Djelfa) ou encore Toufik Ben Amira (Sétif).
En outre, trois responsables quittent définitivement leurs fonctions pour cause de retraite. Abdelrazak Meziâni (M’sila), Mohamed Zemour (Mila) et Kamel Ben Zerrouk (Touggourt).
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Dans le même texte, plusieurs responsables voient leur mission redéfinie. Certains changent de wilaya, d’autres retrouvent leur rang d’origine dans la police.
Parallèlement, une nouvelle vague de nominations vient combler les postes vacants. Parmi elles, Abdelmalek Boumesbah prend la tête de la sûreté de Chlef, Djamel Eddine Laânani rejoint Béchar, Mohamed Zohri est affecté à Djelfa, et Saïd Qemmat s’installe à Tindouf.
Mouvement d’ampleur dans la justice administrative en Algérie
Par ailleurs, une autre série de décrets, également signée par le chef de l’État, touche le corps des présidents de tribunaux administratifs. Là encore, des responsables quittent leurs fonctions pour de nouvelles missions. D’autres sont mis à la retraite, tandis qu’une génération prend le relais.
Les départs concernent notamment les présidents des tribunaux de Biskra, Tébessa, Djelfa, Annaba, Bordj Bou Arreridj, Tissemsilt, Souk Ahras, Tipaza, Alger, Sétif, Constantine, Médéa et El Tarf. De plus, quatre magistrats prennent leur retraite, dont ceux d’Oum El Bouaghi, Tiaret, Skikda et Ghardaïa.
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Les nominations replacent certains anciens responsables et ouvrent la voie à de nouveaux profils. On note ainsi l’arrivée de Hamida Azgag à Biskra, Saïd Bouguera à Tébessa, Hussein Ben Ali Abdallah à Tiaret, Aïcha Soualem à Djelfa, ou encore Noura Béchouche à Skikda.
En somme, ces mouvements simultanés dans deux secteurs clés, la sécurité publique et la justice administrative, envoient un message clair. L’État ajuste ses leviers de commandement et renouvelle ses cadres. Derrière les listes de noms, se dessine une volonté d’assurer une continuité tout en préparant une relève.