Comme annoncé il y a quelques semaines, les logements de type AADL seront relancés par les pouvoirs publics, mais cette formule connaîtra quelques changements qui éviteront l’échec de la première version. Les prix seront revus à la hausse vu l’augmentation des prix des matériaux de construction, mais l’État ne restera pas insensible, notamment à l’égard des éventuels acquéreurs de la classe moyenne.
“Nous sommes sur le point d’arrêter les mesures fixant l’acquisition de logement dans le cadre des projets AADL” a déclaré lundi à Alger le ministre de l’habitat et de l’urbanisme, Abdelmadjid Tebboune qui s’exprimait en marge de la cérémonie de signature d’un protocole d’accord avec le Portugal.
Le projet élaboré par le département de Tebboune est en cours d’étude par le ministère des finances qui aura à trancher sur certaines questions financières, notamment le prix du logement AADL, les montants de chaque tranche à payer par le bénéficiaire, ainsi que l’aide que pourrait concéder l’Etat au profit de l’acquéreur pour amortir la hausse du prix.
“Le gouvernement n’a pas encore tranché sur ces nouvelles mesures” a fait savoir Tebboune, ajoutant que “les autorités publiques feront en sorte que cette forme de logements restera l’idéal pour la classe moyenne”. En outre, le ministre a annoncé la décision d’octroyer 10% de logements aux jeunes mariés, à soustraire des 40% de logements publics réservés aux jeunes de moins de 35 ans.
Le gouvernement s’est lancé dans une véritable course contre la montre pour rattraper le retard dans la réalisation de son ambitieux programme de 1,2 million de logements dans le cadre du quinquennat 2010-2014 et de parachever l’autre programme de 1,281 million de logements, dont 491.000 unités ont été achevées et 790.000 sont en cours de réalisation, et pour lesquels près de 3.500 milliards de dinars ont été consacrés.