Le 16e Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec 2013) a ouvert ses portes, hier, au Palais des expositions (Pins Maritimes) avec la participation de plus de 1.000 exposants dont 544 étrangers.
Le rendez-vous économique de cinq jours (4-8 mai), perçu comme l’un des « plus grands salons du continent africain » en termes de nombre et de qualité des exposants, a été inauguré par le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune. Cette manifestation est marquée par la présence de 24 pays dont la Turquie avec 124 entreprises, l’Italie (87), l’Espagne (74), la Chine (72), la France (58) et le Portugal (30). Visitant plusieurs stands d’entreprises nationales et étrangères ainsi que des institutions spécialisées notamment dans le contrôle de la qualité et de la recherche, le ministre a souligné que « la forte participation des exposants reflète l’importance du marché national du BTPH ».
« Ce marché est devenu de plus en plus « attractif » avec le lancement de grands projets de réalisation de logements et d’infrastructures », a-t-il ajouté. Rappelant la création de plusieurs sociétés mixtes avec des entreprises étrangères pour la réalisation de différents programmes de logements, M. Tebboune a exprimé le souhait de voir de nouveaux partenariats se concrétiser.
Le ministre a également insisté sur l’importance de l’investissement dans la formation des jeunes, notamment dans les nouvelles techniques de construction. Soulignant le rôle important du contrôle technique de la construction (CTC), il a appelé au renforcement de la présence de cet organisme sur tout le territoire national, particulièrement au Sud du pays afin d’accompagner le vaste programme de réalisation de logements, mettant en avant la nécessité de l’utilisation de matériaux de construction adaptés aux conditions climatiques et aux spécificités de chaque région du pays.
« IMPORTER DU CIMENT POUR CASSER LA SPECULATION »
Au niveau du stand occupé par le Groupe des industries du ciment Algérie, le ministre a demandé aux responsables de recourir à l’importation. « La crise du ciment ne peut être jugulée que par une importation ultra rapide. Il faut casser la spéculation par la quantité. Les grandes entreprises ne sont pas assez outillées pour le ciment en vrac, et c’est ce qui nous pose des problèmes », a précisé le ministre. Le responsable du stand a signalé à M. Tebboune que 55% de la capacité des cimenteries est destiné aux grands projets. « Nous avons la capacité pour répondre à la demande pour la réalisation de tout le programme de développement. Le reste est destiné aux auto-constructeurs et aux petits transformateurs ». Pour le ministre, cette tension sur le ciment peut bloquer 20% des chantiers, soit un retard d’un ou de deux mois.
Wassila Ould Hamouda
