Lors de son entrevue périodique avec les médias algériens, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a évoqué les relations avec les États-Unis. Il a réagi aux droits de douanes supplémentaires de 30% imposés par le président américain Donald Trump sur l’Algérie.
À cet effet, Tebboune assure que l’Algérie demeure un pays souverain, qu’aucun autre ne peut lui imposer quoi que ce soit. « L’Algérie est affiliée au Mouvement des non-alignés depuis 1955. Je ne suis le satellite de quiconque », dira-t-il. Ensuite, il a évoqué les relations avec les États-Unis. « C’est un pays qui demeure ami. Je ne vais absolument pas me passer de cette amitié, idem avec la Russie et avec la Chine », et d’ajouter : « Il ne faut pas oublier que les premières aides qui étaient arrivées en Algérie juste après l’indépendance étaient parvenues des USA ».
Le président de la République a réagi aux droits de douanes supplémentaires de 30% imposés par le président américain Donald Trump sur l’Algérie. « Les droits de douane sont un acte souverain. C’est son affaire, nous aussi, nous avons nos droits de douanes », a-t-il dit.
Dans ce même contexte, il a révélé que « L’Algérie n’a même pas 0,5 % de son commerce avec les États-Unis, en quoi cela peut-il nous inquiéter ? Nous exportons aux États-Unis un peu de pétrole brut, du rond à béton », a-t-il indiqué.
Tebboune insiste sur le bon voisinage et la non-ingérence dans les affaires des autres États
Abdelmadjid Tebboune a réitéré les principes fondamentaux de la politique étrangère algérienne. Au cœur de cette approche diplomatique se trouvent trois piliers essentiels : le bon voisinage, la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres États et la disponibilité à porter assistance quand nécessaire.
Le chef d’État a particulièrement mis en lumière les relations de l’Algérie avec ses voisins, notamment le cas du Mali. Il a souligné l’engagement constant de l’Algérie dans la résolution de la crise malienne, rappelant que ce pays fait face à des tensions entre ses régions Nord et Sud depuis son indépendance en 1960.
Tebboune a notamment insisté sur le fait que l’Algérie a déjà fourni une aide substantielle au Mali et reste disposée à poursuivre son soutien si les autorités maliennes en font la demande. Cette position illustre la volonté de l’Algérie de maintenir son rôle de médiateur régional tout en respectant la souveraineté des États voisins.
« L’Algérie rejette catégoriquement toute immixtion dans les affaires intérieures des Etats, que ce soit au Mali, au Niger, au Burkina Faso ou en Libye », affirmant la disponibilité de l’Algérie à apporter son soutien à ces pays, y compris « nos frères libyens », dira Tebboune.
L’Algérie réaffirme sa position diplomatique et sa sécurité nationale
Concernant la sécurité nationale, Tebboune a rassuré sur la protection des frontières, soulignant l’expertise algérienne en matière de lutte antiterroriste.
Sur le plan diplomatique, l’Algérie maintient sa position historique de non-alignement, adoptée depuis 1955. Le président a mis en avant la capacité unique du pays à entretenir des relations équilibrées avec les grandes puissances mondiales, notamment les États-Unis, la Russie et la Chine. Cette approche diplomatique multilatérale témoigne de la stratégie d’indépendance et d’équilibre de l’Algérie sur la scène internationale.
Le pays réaffirme également son soutien constant aux causes palestinienne et sahraouie. Par ailleurs, l’adhésion récente de l’Algérie au Traité d’amitié et de coopération de l’ASEAN marque une nouvelle étape dans son expansion diplomatique vers l’Asie. Les relations commerciales particulièrement développées avec la Malaisie et l’Indonésie illustrent cette orientation stratégique vers le continent asiatique.