Une rencontre diplomatique majeure s’est tenue ce mardi entre le président algérien Abdelmadjid Tebboune et son homologue rwandais Paul Kagame, marquant un tournant dans les relations bilatérales entre les deux pays.
Au cours de cette visite officielle de deux jours, les deux dirigeants ont coprésidé la signature de plusieurs accords stratégiques couvrant un large éventail de secteurs. Les domaines concernés incluent notamment les télécommunications et la communication numérique, l’entrepreneuriat et l’innovation, l’industrie pharmaceutique
, l’agriculture et l’élevage, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique ou encore, les services de transport aérien.
Un point notable de ces accords est l’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, facilitant ainsi les échanges officiels entre les deux pays. La coopération judiciaire et policière fait également partie des domaines concernés par ces nouveaux partenariats.
Cette rencontre, qui s’est déroulée au siège de la Présidence de la République algérienne au palais d’El-Mouradia, témoigne de la volonté des deux nations de renforcer leurs liens diplomatiques et économiques, ouvrant la voie à une collaboration plus étroite dans des secteurs stratégiques.

Déclarations de Tebboune sur la visite diplomatique de Kagame
Après s’être entretenu avec Paul Kagame, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a accordé des déclarations aux médias. Il affirme que cette visite « représente une précieuse opportunité pour discuter de nos relations bilatérales, poursuivant ainsi les échanges initiés à Nouakchott en décembre 2024 ».
Concernant les points économiques débattus entre les deux chefs d’État, Tebboune révèle qu’il a convenu avec son homologue rwandais « d’intensifier et d’élargir notre coopération à travers des discussions enrichissantes dans plusieurs domaines, la mise en place de mécanismes pour promouvoir les échanges commerciaux, notamment via la création d’un Conseil d’affaires algéro-rwandais, l’organisation de rencontres périodiques entre opérateurs économiques et participation aux expositions économiques ainsi que la valorisation des accords et mémorandums d’entente signés entre les deux pays pour des projets concrets ».
Les questions internationales étaient également à l’ordre du joueur, notamment celle du Sahara Occidentale. « Nous avons eu l’occasion de rapprocher notre convergence de vues sur les questions régionales et internationales.
Nous avons tenu un engagement commun pour les solutions pacifiques aux conflits et rejet des interventions étrangères, ainsi que la réaffirmation du soutien au peuple sahraoui et à son droit à l’autodétermination via un référendum libre, équitable et transparent, conformément à la légalité internationale », ajoute le président de la République.
« Nous avons échangé de points de vue sur la situation à l’est de la République Démocratique du Congo.
Nous avons renouvelé notre soutien total aux efforts en cours en RDC pour une solution politique globale. Aussi, nous avons discuté sur la crise au Soudan et le renforcement du rôle de l’Union africaine pour résoudre la situation », conclut Tebboune.