Tebboune en quête de consensus

Tebboune en quête de consensus

Le premier ministre ne s’arrête pas à la procédure de validation de son programme qu’il présente ces jours ci devant le parlement, il compte ouvrir le débat et donner la parole à l’ensemble de la société pour décortiquer et mieux comprendre sa démarche, Tebboune veut agir avec l’accord de tous.

Une sorte de OK que le premier ministre compte bien arracher afin d’avoir les coudées franches pour entamer son travail, ce qui devrait lui permettre surtout de balayer les appréhensions et évacuer les résistances qui peuvent surgir en cours de route.

Pour cela, comme il l’a annoncé aujourd’hui devant les membres du Conseil de la Nation, il va ouvrir les canaux du dialogue et de concertation avec l’ensemble des composantes du tissu national. Les politiques, les syndicats, la société civile, académiciens et experts sont invités à passer à la loupe son programme d’action et décortiquer le contenu. Ce qui en soi constitue un gage de bonne volonté pour obtenir la « confiance » de tous, nécessaire à la réalisation de son programme gouvernemental.

Il commence par donner des garanties d’écoute et de prise en compte des remarques formulées par les parlementaires au demeurant maintes fois revendiquées auparavant tout en rappelant le « caractère sensible de la conjoncture politique, économique et sécuritaire de l’heure et la responsabilité collective à saisir les enjeux actuels ». Une responsabilité qu’il souligna au rouge tellement cela relève du « serment de préservation de l’Algérie des martyrs et du devoir de bâtir l’Algérie du 21e siècle ». L’enjeu est de taille, il se mesure en la capacité du gouvernement à préserver « la cohésion sociale et la reconsidération des priorités suivant des données conjoncturelles et objectives » a-t-il encore soutenu. Ceci aux cotés de mécanismes, réhabilités ou renforcés tels que les droits des citoyens et des libertés et la modernisation des Services publics, la consécration des composantes de notre identité nationale dans toutes ses dimensions en sus du principe de la moralisation de la vie publique en fournissant des réponses aux revendications populaires en termes de justice sociale, de transparence et de consécration de la liberté d’expression.

Le premier ministre s’adresse aussi à cette Algérie profonde qu’il tente aujourd’hui de rassurer en s’attaquant à l’extrémisme et le sectarisme qui « ont brisé les liens dans le monde arabo-musulman ».