Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a répondu favorablement à une requête émanant du Président de la République fédérale d’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier, concernant l’écrivain Boualem Sansal.
Le communiqué de la Présidence indique que le Président Tebboune a reçu, le 10 novembre 2025, une demande de son homologue allemand sollicitant une mesure de grâce en faveur de Boualem Sansal.
Selon les termes du communiqué, Monsieur le Président de la République a accordé une attention particulière à cette requête en raison de “sa nature et de ses motifs humanitaires”.
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En application des dispositions de l’article 91, alinéa 8, de la Constitution, et après les consultations légales d’usage, le Président de la République a décidé de donner une suite positive à la demande du Président de la République Fédérale d’Allemagne, « pays ami ».
Il a été précisé que l’État allemand prendra en charge le transfert et les soins du concerné.
Affaire Boualem Sansal : L’Algérie accepte de « gracier » l’écrivain franco-algérien après l’intervention du Président Allemand
Cette décision intervient après un geste diplomatique de la part de Berlin. Le Président fédéral d’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier, avait officiellement adressé une demande de grâce au Président Tebboune en faveur de Boualem Sansal, incarcéré depuis un an. L’initiative allemande mettait l’accent sur des considérations humanitaires, en soulignant « l’âge avancé » de l’écrivain et la « fragilité de son état de santé ».
Berlin a proposé que Boualem Sansal soit autorisé à quitter l’Algérie pour se rendre en Allemagne afin d’y recevoir des soins médicaux appropriés, assurant ainsi sa prise en charge complète.
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Arrêté à Alger le 16 novembre 2024, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été condamné en appel à cinq ans de réclusion en juillet 2025.
Cette sentence faisait suite, notamment, à ses déclarations controversées sur l’héritage de territoires marocains par l’Algérie durant la période de la colonisation française. Au-delà de l’affaire judiciaire, l’incarcération de Sansal a eu un impact direct et significatif, exacerbant une crise diplomatique déjà tendue entre Alger et Paris.
