Le MJS a décidé de réaliser des travaux de rénovation au stade Tchaker. La FAF, elle, veut les différer afin d’y domicilier Algérie-Maroc. Le bras de fer est engagé.
Le service de la communication du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) a rédigé, récemment, un communiqué dans lequel il a cru «utile de rappeler les différentes décisions prises et les mesures engagées pour la mise en place du professionnalisme dans le domaine du football». En introduction, il a été souligné que «dans le cadre de la mise en œuvre des orientations présidentielles relatives au développement de l’éducation physique et des sports en général et de la promotion du football professionnel en particulier», il a été décidé, entre autres, la «mise à niveau, en cours, des stades de Blida et de Koléa.»
Dans son communiqué, le MJS parle d’une «mise à niveau en cours»
Il est clair, donc, le MJS tient à effectuer des travaux au stade Tchaker de Blida, il s’y est même lancé activement, le communiqué le précise en évoquant la «mise à niveau en cours» qui ne fait pas du tout les affaires de la Fédération algérienne de football (FAF) qui, elle, veut à tout prix recevoir le Maroc, en mars prochain, dans l’arène où ont été enregistrés les grands succès de Ziani et ses camarades. Pour cela, Mohamed Raouraoua a entamé une démarche qui consiste à faire en sorte que le stade soit rénové en partie, cela afin que cette enceinte soit prête pour accueillir le grand derby du Maghreb. Le boss de la Fédération souhaite que soient effectués les mêmes travaux ayant précédé le fameux match Algérie-Egypte ayant, ensuite, permis d’abriter la rencontre qui a vu le triomphe (3-1) des Verts sur les Pharaons. Par superstition, un peu, Raouraoua veut surtout répondre, en réalité, à l’attente de Bougherra et ses équipiers qui se déclarent toujours plus à l’aise dans le fief blidéen et où ils ont effectivement pris leurs repères. Toutefois, le patron de la FAF a trouvé un obstacle sur son chemin. Le directeur du stade Tchaker entend fermement appliquer les directives du MJS, il veut réaliser de grands travaux, ce qui exclurait la domiciliation de la partie tant attendue entre l’Algérie et le Maroc.
Le boss de l’entreprise responsable des travaux, un ami de Raouraoua…
Le responsable du stade argue par le fait qu’un contrat a été signé avec une entreprise et qu’il est tenu de respecter les engagements rédigés noir sur blanc, sans quoi il serait pénalisé par les lourdes conséquences financières qui en découleraient. L’argument semble en béton. Comment Raouraoua compte-t-il s’y prendre pour contourner l’acte contractuel ? Selon une source sûre, on croit savoir que l’homme fort de la Fédération a trouvé un moyen. Lequel ? On dit que le patron de l’entreprise responsable des travaux est une connaissance de Raouraoua. Ce dernier n’aurait eu qu’à le solliciter en souvenir de leur ancienne amitié pour lui demander sa précieuse aide. L’affaire aurait été déjà réglée et le directeur du stade Tchaker s’en mordrait les doigts. Mais tout ne serait pas aussi simple car, assure-t-on, le gestionnaire du stade voudrait alerter le MJS pour faire respecter toutes les clauses du contrat. Le bras de fer est plus que jamais engagé. Si Raouraoua réussit à différer les grands travaux, Algérie-Maroc se tiendra à Tchaker. Dans le cas contraire, les Verts iront voir ailleurs…
