Tayeb Louh veut dévoiler des secrets d’Etat au juge mais pose une condition

Tayeb Louh veut dévoiler des secrets d’Etat au juge mais pose une condition
Tayeb Louh, ex-ministre de la Justice

Le procès de l’ex-ministre de la Justice, Tayeb Louh, a été reporté. Il a promis de dévoiler des secrets d’État, mais il a posé une condition au juge.

La justice algérienne a rouvert le dossier du procès de Tayeb Louh. Ce dernier devait comparaitre devant la 10e chambre pénale hier mercredi, mais l’audience a été finalement reportée au 2 septembre prochain. L’ex-ministre de la Justice, impliqué dans une lourde affaire de corruption, devra répondre de deux chefs d’accusation retenus contre lui : fausse déclaration de patrimoine et enrichissement illicite. Ces infractions sont punies par les articles 04, 36 et 37 de la loi n° 06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption.

Pour rappel, le tribunal pénal économique et financier de Sidi M’hamed avait déjà prononcé le 7 juillet dernier, en première instance et en audience contradictoire, une peine de 4 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 200 000 dinars algériens ainsi que la confiscation de tous les biens saisis.

Cette décision avait été rendue en présence de l’ancien ministre, dans le cadre d’une procédure contradictoire de première instance.

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Tayeb Louh souhaite révéler des « faits cachés »

Si le procès de Tayeb Louh a été reporté, c’est suite à une condition qu’il a posée au juge. En effet, il a demandé à la cour d’Alger de tenir son procès à huis clos, invoquant des « raisons personnelles ».

Selon le média « Echourouk« , l’ex-ministre de la Justice a sollicité une audience secrète et fermée. Il souhaite que seuls lui-même, le tribunal et ses avocats soient présents lors de l’audience, afin de révéler des faits cachés dont il ne veut pas assumer la responsabilité d’une éventuelle fuite publique.

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Selon la même source, la présidente de la chambre a indiqué qu’elle examinerait cette demande, mais seulement après le report du procès de 15 jours, soit au 2 septembre prochain. L’Algérie attend donc la décision de la justice concernant cette affaire sensible.

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