Tayeb Louh rattrapé par une nouvelle affaire de corruption

Tayeb Louh rattrapé par une nouvelle affaire de corruption

L’ancien ministre de la justice, Tayeb Louh, est impliqué dans une nouvelle affaire de corruption et risque jusqu’à 15 ans d’emprisonnement en vu des lourdes charges retenues à son encontre

En effet, l’ancien haut cadre de l’Etat est accusé pour des délits commis durant où il était à la tête du ministère de la Justice. Il aurait usé de son statut et de son pouvoir afin d’entraver des procédures judiciaires dans l’intérêt de plusieurs hommes d’affaires, dont l’un des proches de l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika, Tarek Kouninef.

L’ancien ministre de la Justice aurait intervenu dans une affaire concernant l’homme d’affaires Tarek Kouninef. Ce dernier avait été arrêté pour des problèmes d’impôts qui sélevaient à plusieurs milliards de dinars et qui n’avaient jamais été payés. Kouninef avait donc été placés en détention provisoire, en attente de la fin de l’enquête.

Une enquête qui n’a jamais eu lieu, étant donné que Tayeb Louh a fait en sorte d’étouffer l’affaire et d’annuler l’enquête et les accusations contre Kouninef.

Des juges sous influence

L’ancien ministre aurait influencé et fait pression sur plusieurs juges dans de nombreuses affaires. Pas que celle de Kouninef. Il y a également l’affaire des bracelets électroniques.

Ce sont plus de 80 juges qui ont déposé  plainte après s’être aperçu que les bracelets électroniques ne fonctionnaient pas. Ces bracelets électroniques avaient été mis à la disposition de la justice afin de permettre une « modernisation » des procédures judiciaires.

L’acquisition de ces bracelets a coûté prés de 100 millions de dollars, soit l’équivalent de 1500 milliards de centimes au trésor public. C’est donc environ 1000 bracelets électroniques ne fonctionnant pas et inutilisables pour la justice.

À noter que plusieurs anciens hauts cadres de l’Etat sont poursuivis dans cette affaire, dont l’ancien Directeur Général de la Modernisation de la Justice, Akka Abdelhakim, mais aussi l’ancien l’Inspecteur général du ministère de la Justice Ben Hachem Tayeb.