Le ministre du Travail, de la Sécurité Sociale et de l’Emploi, Tayeb Louh a confirmé la tenue de la Tripartite avant la fin de l’année, précisant qu’aucune date n’a cependant été arrêtée. «Nous devons tenir une Tripartite», a-t-il indiqué.
Intervenant, jeudi, en marge de l’installation officielle de la commission nationale de la promotion de l’emploi au siège de son département, le ministre a indiqué que les commissions issues de la dernière tripartite sont en phase de peaufiner leurs travaux. A cette occasion, il a fait savoir que la commission chargée du dossier de la suppression de la retraite sans condition d’âge a ficelé son dossier et a soumis ses conclusions au Premier ministre pour examen.
« Celle qui traite le dossier des mutuelles est en voie de finalisation alors que la commission chargée du dossier des allocations familiales devra terminer ses travaux avant la fin de l’année en cours », note le ministre tout en soulignant que l’ensemble des conclusions sera entériné lors de la prochaine tripartite.
Revenant à l’ordre du jour de la rencontre, le premier responsable du secteur a rappelé que l’objectif tracé dans le cadre du programme quinquennal du président de la République est celui de créer trois millions d’emplois, dont la moitié devra être permanante, d’ici 2014.
Quatre secteurs ont été définis pour la prise en charge de ce programme de création de l’emploi. Il s’agit des secteur du Bâtiment et Travaux publics, des services, de l’Agriculture et l’Industrie. Et c’est pour assurer au mieux la réalisation de ce programme, qu’une commission nationale de promotion de l’emploi a été installée. Elle se veut, selon le ministre, être «un espace consultatif de concertation, de proposition et de suivi sur toutes les questions liées à l’emploi». Il a expliqué que son installation s’inscrit dans le cadre du plan d’action pour la promotion de l’emploi et de la lutte contre le chômage adopté en 2008
. La mission qui lui a été assigné est d’émettre des avis, des propositions et des recommandations en matière, notamment, du suivi de la mise en œuvre des plans et programmes de promotion de l’emploi et des programme sectoriels, de la régulation du marché du travail en développant les qualifications et l’adéquation formation et emploi et de l’amélioration du système d’information statistique sur le marché du travail.
La contribution des autres secteurs, institutions et patronat est incontournable. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle tous les concernés par l’emploi ont été saisis pour une représentation au sein de cette commission.
Il s’agit donc d’une commission intersectorielle présidée par le ministère du Travail et de l’Emploi. Celle-ci est appelée à établir un rapport annuel portant sur ses activités ainsi que sur la situation de l’emploi qui sera adressé au Premier ministre pour examen, a fait savoir M. Louh. Elle s’appuiera sur les informations et les bilans que les commissions locales dirigées par les walis dresseront par trimestre.
Dans le même contexte, il a souligné dans son intervention qu’une telle démarche est impérative d’autant qu’elle y va dans le sens d’assurer une croissance économique hors hydrocarbures et l’augmentation de l’employabilité de la population.
« Avec la création de trois millions d’emploi, la croissance économique augmentera de plus de 6% et le taux de chômage sera inférieur de 10%. » estime M.Louh avant d’ajouter « que les stratégies de développement mises en œuvre ont pour but de résorber une demande d’emploi additionnelle de prés de 300 000 emplois/an dont près de 120 000 sont des diplômés de l’Enseignement Supérieur ». En 2009, 113 000 universitaires ont été, selon lui, placés dans des entreprises économiques dans le cadre du dispositif d’aide pour insertion professionnelle (DAIP).