50.000 travailleurs étrangers déclarés à la sécurité sociale
L’Algérie exige une attestation signée par les consulats algériens des pays demandeurs d’emploi
Plus de 50.000 travailleurs étrangers autorisés à travailler en Algérie sont déclarés à la Sécurité sociale. Cette déclaration émane de Tayeb Louh, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, s’exprimant jeudi au Conseil de la nation. Ce chiffre représente 1,05 % du volume global du nombre de travailleurs salariés dans le secteur économique national. En pole position, vient la main- d’œuvre chinoise avec 21.962 travailleurs, soit 43,27 % du nombre global. Puis, la main-d’œuvre égyptienne, avec 4.078 travailleurs.
Cependant, durant le premier semestre de l’année en cours, 2.130 procès-verbaux d’infraction à la législation du travail ont été recensés à l’encontre d’étrangers travaillant en Algérie sans permis ni autorisation de travail. Aussi, l’inspection générale du travail a effectué 6.326 visites dans des sociétés implantées en Algérie dont 1.106 dans le Sud. Bilan : «260 procès-verbaux, adressés aux juridictions compétentes, contre les sociétés et 2.130 autres contre des travailleurs étrangers», a souligné le ministre.
Devant cette situation, l’Algérie exige une attestation signée par les consulats d’Algérie se trouvant dans les pays demandeurs d’emploi. Des instructions ont été données en faveur de l’intensification des opérations d’inspection auprès des sociétés étrangères. Objectif : vérifier si ces dernières remplissaient les conditions juridiques d’emploi de la main-d’œuvre étrangère.
Le secteur du travail veille à mettre en place des mécanismes et des mesures réglementaires strictes en accordant la priorité à la main- d’œuvre algérienne et de s’assurer que les travailleurs étrangers possèdent des qualifications. Des conditions et procédures liées aux autorisations de travail pour tout travailleur étranger ont été fixées dans le cadre de la régulation du marché du travail. Selon ces conditions, tout travailleur étranger doit obtenir un permis pour exercer sa profession suivant les lois et réglementations en vigueur. En marge de cette séance, le ministre du Travail a souligné qu’un projet de décret exécutif est en cours d’élaboration visant à permettre aux personnes non assurées de bénéficier des avantages de la Sécurité sociale. Il ajoute que ce projet vise à conférer le statut d’ «assuré social» aux non-assurés.
Les bénéficiaires de ce projet, enchaîne le ministre, sont les volontaires travaillant dans le cadre des programmes agréés d’intérêt général menés par les associations et les entreprises publiques, ainsi que les étudiants à la fin de leur cursus et avant leur insertion professionnelle. Aussi, profiteront dudit projet les personnes exerçant certains métiers d’artisanat et ceux exercés à domicile comme la confection des gâteaux, la couture et la poterie.
Quant aux personnes démunies malades chroniques, 52.742 non assurées ont bénéficié de la carte de gratuité des médicaments en 2011. Ces personnes démunies non assurées possédant la carte de solidarité nationale bénéficient des mêmes droits que les assurés sociaux, notamment pour ce qui est de l’assurance maladie.
Fouad Irnatene
4.000 micro-entreprises sont insolvables
Près de 4.000 micro-entreprises sont insolvables, a souligné, jeudi, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh. Le ministre qui répondait à une question orale d’un membre du Conseil de la nation lors d’une séance plénière consacrée à l’emploi de jeunes, a indiqué que seules 3.975 micro-entreprises étaient insolvables, soit 2,82% de l’ensemble des micro-entreprises créées. Ce taux représente un coût d’indemnisation de près de 4,5 milliards DA, a précisé M. Louh, qui a ajouté que cette question faisait l’objet d’examen au niveau de l’Administration du Fonds de garantie des crédits. Ce fonds a été créé en 1998 dans le cadre de la politique de soutien à l’emploi de jeunes promoteurs au titre des dispositifs d’aide à l’emploi pour la création de micro-entreprises. Le capital global du fonds s’élève à 41,5 milliards DA avec la participation de plusieurs parties dont le Trésor public, l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) et cinq banques publiques. Le fonds intervient, à la demande des banques, pour couvrir 70% des sommes impayées à la date de la déclaration de l’insolvabilité de la micro-entreprise. Le ministre a précisé que les représentants du fonds au niveau local œuvraient de concert avec les représentants de l’ANSEJ et des ban-ques à accompagner et aider les jeunes promoteurs en vue de leur éviter les obstacles susceptibles d’entraver la réalisation de leurs projets. Evoquant le bilan des projets initiés par les jeunes dans le cadre de la politique d’emploi, M. Louh a indiqué que 21.767 micro-entreprises ont été créées en 2011 et ont permis la création de 49.159 postes d’emploi.